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Venant de 12
wilayas de l'Est dont les agences sont en grève depuis le 14 janvier, quelque
150 travailleurs du CTC/Est, accompagnés de leurs représentants syndicaux et
par des membres de l'union territoriale Ouest de l'UGTA de Constantine, ont
organisé, hier à 9h, un sit-in de protestation devant leur direction générale
située à la zone industrielle le Palma de Constantine.
Ils ont commencé par entonner des chants patriotiques en brandissant l'emblème national, ensuite les protestataires ont déployé des banderoles et clamé des mots d'ordre relatifs au droit syndical, à leur situation socioprofessionnelle se plaignant d'être «victimes de hogra de la part de leur direction générale». Ensuite, ils ont exigé la réintégration immédiate à son poste de Saci Nasser, secrétaire général du syndicat d'entreprise, «licencié abusivement», selon eux, au mois d'octobre 2012. «Où est le droit syndical ? Les ingénieurs du CTC gèrent des milliards mais ne perçoivent que quelques dinars comme salaire», «Est-ce que réclamer nos droits fait de nous des hors-la-loi ?», «Aujou-rd'hui notre camarade Saci, demain ce sera notre tour», lit-on sur les banderoles. Des délégués syndicaux et quelques travailleurs nous ont entourés pour nous déclarer : « Comme promis, nous sommes venus au siège de la DG pour tenir un sit-in de protestation et faire entendre de vive voix nos revendications. Et aussi pour proclamer notre solidarité indéfectible avec notre camarade licencié abusivement par l'administration. A ce jour, ajoutent-ils, sur un ensemble de 17 agences du CTC/Est, il y a une douzaine qui sont entrées en grève. Et le reste, à savoir les agences de Skikda, Tarf, Annaba, Mila et Constantine, vont suivre dans les prochains jours », disent-ils. Déléguant ensuite la parole à un représentant, en l'occurrence M. Khalfaoui Liamine, membre du syndicat d'entreprise et représentant de l'agence de Sétif, ce dernier nous expliquera : «Nous sommes à la deuxième semaine de grève et malheureusement notre administration n'a pas bougé le petit doigt ou s'est inquiétée le moins du monde de cette situation. Mais elle nous a surpris en portant plainte contre les travailleurs des agences en grève ainsi que leurs représentants. Mais elle n'a pas obtenu gain de cause et toutes ses plaintes formulées par l'intermédiaire des agences ont été rejetées et la justice a reconnu notre droit à la revendication», indique-t-il. Notre interlocuteur expliquera en ces termes la situation à laquelle font face les travailleurs du CTC/Est. «Périodiquement, les travailleurs sont visés par des vagues de licenciements abusifs, l'activité syndicale instituée par les lois de la République n'est pas tolérée au CTC/Est où les portes du dialogue sont verrouillées, etc.». Au sujet des dernières déclarations de la DG disant que les problèmes socioprofessionnels ont été réglés, M. Khelaifia a fustigé l'attitude de l'administration en déclarant que parmi les points de la plate-forme de revendications qui lui a été remise figure la question de l'avancement horizontal (échelons) points des échelons et celui de la PRC et PRI. «Et sur ce dernier point surtout, il y a une note émise par le groupe instruisant les CTC à appliquer cette opération. Or, notre DG estime qu'il faut négocier à ce sujet. Pourquoi négocier, a demandé ce syndicaliste, alors qu'il s'agit simplement d'appliquer les instructions de la hiérarchie ? Nous avons remis en cause cette démarche que nous avons considérée non fondée. Et cette position a été exprimée également par l'inspection du travail de Constantine. Bref, nous allons nous en tenir là et si l'administration consent à engager un dialogue franc et responsable nous y sommes disposés, sinon nous lèverons notre sit-in vers 14h et nous reviendrons sous peu». Le relayant, M. Arafa Abdelouahab, secrétaire général de l'union territoriale Ouest de l'UGTA de Constantine, qui a assisté à l'entretien, a été plus explicite sur ce dernier point en déclarant qu'au cas où la DG refuse de recevoir les délégués de travailleurs et de dialoguer avec eux, ils vont revenir en force lundi prochain et là les choses risquent de connaître une autre tournure. Demandant à être reçu par le DG M. Benchiheb, son secrétariat nous a répondu que «cela n'est pas possible, le DG étant en réunion avec ses collaborateurs directs». C'est le même refus de non recevoir que les membres du syndicat d'entreprise en grève ont essuyé hier lorsqu'ils ont demandé à être reçus par le DG. En effet, selon M. Khalfaoui que nous avons recontacté à 14h30, les protestataires en sit-in ont levé le camp à treize heures, dans le calme et chacun a regagné sa wilaya. «Nous reviendrons la semaine prochaine, a-t-il promis, et si cette fois-ci la DG refuse de dialoguer, nous porterons nos revendications au niveau central. D'ici là, a-t-il précisé, la grève continuera». |
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