Tous les férus de la balle ronde en Afrique, et notamment dans sa partie
nord, attendaient avec impatience ce choc entre les deux pays maghrébins qui
figurent dans le groupe D aux côtés de la Côte d'Ivoire et du Togo, un groupe
qualifié par tous les spécialistes de «celui de la mort», donc des plus relevés
en prenant en considération l'équilibre des forces en présence, même si les
Ivoiriens restent au-dessus du lot en marquant leur territoire pour leur entrée
en matière face aux Togolais, qui n'ont pas démérité. Donc, partant de là,
l'erreur est interdite pour chaque formation d'où la grande importance accordée
à ce premier match dans chaque camp où les entraîneurs ont mis l'accent sur la
concentration et les petits détails pouvant faire la différence. Quand on sait
la rivalité existante entre les deux pays qui devaient régler une question de
suprématie, ce choc était placé sous le sceau de l'indécision. La sélection
nationale, de retour dans le gotha africain après son absence lors de la
précédente édition, en Guinée Equatoriale et au Gabon, se devait confirmer son
classement FIFA, soit son second rang dans le classement des équipes africaines
derrière la Côte d'Ivoire et ce, face à une équipe tunisienne qui a essuyé de
nombreuses critiques avant son arrivée en terre sud-africaine. Cette dernière,
gênée par le dispositif mis en place par Vahid Halilhodzic avec le renforcement
du milieu de terrain, a subi la domination durant toute la première période de
la sélection nationale, qui a dominé les débats mais sans concrétisation au
tableau d'affichage où Slimani verra sa tête frôler la transversale de
Bencherifa alors que Kadir se montra maladroit devant les bois adverses à deux
reprises aux 22' et 32'. En seconde période, la domination algérienne continua
de plus belle mais la chance tourna le dos aux Algériens qui seront assommés
sur un but assassin de M'sakni dans le temps additionnel. En somme, un coup dur
pour l'équipe algérienne qui fondait de grands espoirs sur cette rencontre pour
prendre une option pour la qualification au second tour, d'autant que la suite
s'annonce difficile face au Togo et la Côte d'Ivoire. Dominer n'est pas gagner,
c'est en sorte la leçon que doivent retenir les camarades de Feghouli qui nous
doivent une revanche.