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« Il y a une urgence industrielle dans le pays. La situation est
dangereuse et nécessite un véritable plan de relance en la matière, pour, non
seulement sortir de l'impasse actuelle, mais pour en réinventer une qui sera à
même de nous propulser en une puissance régionale dans ce domaine ». C'est ce
qu'a déclaré, hier, le ministre de l'industrie, de la PME et de la promotion
des investissements, Mr Chérif Rahmani, lors de la rencontre régionale qui
s'est déroulée au palais de la culture Malek Haddad, en présence du SG de
l'UGTA Sidi Said et de représentants du patronat, et qui a regroupé les
responsables du secteur de 16 wilayas de l'Est du pays.
Selon le ministre, il s'agit là d'une 1ère rencontre régionale d'un cycle qui en comprendra plusieurs, qui seront couronnés par une dernière d'envergure nationale. « La situation de l'industrie dans le pays, poursuivra-t-il, ne fait que reculer dans l'économie nationale. » Ainsi, précisera-t-il, « sa participation au PNB, n'est que de 5% actuellement contre 15% dans les années 70 ». Et d'indiquer, que dans ce cadre, il y a urgence à faire retrouver à ce taux son niveau précédent de 15% dans les meilleurs délais. De même, dira-t-il, qu'il y a urgence à relever le taux de rendement des entreprises du secteur industriel, de 50% présentement à au moins 60 et 70 % à moyen terme. L'état de notre industrie est tel, qu'il ne répond que partiellement aux besoins des consommations des citoyens, dont la demande ne fait que croître face à une offre en matière de production nationale qui stagne, si elle ne recule pas. Cette situation déplorable a poussé à une très forte augmentation des importations. Situation qui ne peut pas durer, il y a lieu de sortir au plus vite de cette impasse, comme le plaide le ministre de tutelle. Dans ce sillage, il révèlera les objectifs de ces rencontres régionales, qui doivent tourner autour de points précis tels que, identifier les blocages qui entravent la production industrielle, créer des synergies pour redynamiser le potentiel de la production à l'échelle locale et nationale, etc. Il s'agit surtout de se mettre à l'écoute du marché, « qui doit être le seul donneur d'ordres et la boussole pour nous guider dans ce domaine », dira-t-il. L'argent, ne manque pas puisque une cagnotte de pas moins de 356 milliards de dinars, est mise à la disposition des PME pour leur nécessaire mise à niveau et modernisation. Il y a également nécessité de créer des pôles d'excellence, selon les capacités et potentialités de chaque région, à l'instar de Constantine qui a tous les atouts pour en devenir un dans le domaine de la mécanique et la biotechnologie. |
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