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Comme annoncé sur ces mêmes colonnes, le conflit opposant les propriétaires
et les éleveurs de chevaux et l'APC d'Oran concernant l'organisation des
courses qui ont été annulées sur note de la division des sports a été
relativement aplani suite à une rencontre qui a regroupé les deux parties. On
apprend auprès d'un membre de l'association des propriétaires et éleveurs
domiciliés à l'hippodrome Antar Ibn Chadad qu'une solution intermédiaire a été
trouvée et consisterait à la reprise des courses pour une durée de 3 mois et ce
dans le seul but de ne pas pénaliser les professionnels du cheval, à savoir les
éleveurs, les propriétaires ainsi que les jockeys qui se sont inquiétés pour
leur avenir professionnel en se retrouvant subitement en chômage. Dans les
rangs de ces derniers, un sentiment de satisfaction a été ressenti suite à ce
sursis, mais ils espèrent qu'une solution durable soit initiée par la commune
d'Oran avec la collaboration des professionnels et dont les intérêts ne sont
pas contradictoires. En effet, les membres de l'association estiment à juste
titre que le retour à une gestion normative de l'hippodrome permettra d'une
part à la commune d'Oran de rentabiliser cette infrastructure et de l'autre aux
professionnels d'entrevoir de nouvelles perspectives de développement de leurs
activités.
Pour rappel, cette situation est née du différend qui oppose depuis quelques années la commune d'Oran à la société des courses, affiliée au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, en raison de non-versement par cette dernière des redevances locatives et d'exploitation de l'hippodrome. Ce différend a été traduit en justice et l'APC d'Oran a eu gain de cause sur décision de justice qui stipule l'expulsion de la société des courses. Cependant, cette expulsion ne pouvait, selon les propriétaires et éleveurs de chevaux, en aucun cas les concerner et l'APC d'Oran se devait de défendre les locataires de cette aire équestre car il y va de la sauvegarde d'un des symboles culturels, à savoir le pur-sang arabe. Les professionnels se plaignent également du fait que des espaces réservés au cheval sont squattés quotidiennement par des personnes venant pratiquer d'autres disciplines sportives. Ceci a été le résultat d'un abandon total, confirment les occupants légaux et ce en raison d'un système de gardiennage insignifiant pour une superficie dépassant les 50 Ha. En plus, ce laisser-aller qui a duré plusieurs années a permis le développement d'habitations illicites et, aujourd'hui, on dénombre pas moins de 47 familles alors que seuls les propriétaires et les éleveurs sont autorisés à y habiter. |
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