|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Rencontré en marge
du séminaire présidé par Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la
Sécurité Sociale, qu'a abrité le Sheraton d'Oran, samedi dernier, un député FLN
est revenu sur le cas des professeurs en médecine qui réclament une dérogation
à la loi d'incompatibilité pour pouvoir exercer leur métier de praticien de
médecine.
Notre interlocuteur tiendra à préciser qu'en premier lieu, une entrevue a réuni les cinq professeurs concernés, trois d'Oran, un de Blida et le cinquième d'Alger, avec Larbi Ould Khlifa, président de l'APN. Ce dernier a, selon notre interlocuteur, accédé à la requête des praticiens mais les a orientés vers le bureau de l'APN, seul habilité à délivrer pareille dérogation. Les premières difficultés commenceront au niveau de cette structure, explique notre interlocuteur. Au lieu d'une démarche collective, on a exigé des concernés une demande individuelle. Au bout de quelques semaines d'attente, les professeurs désireux d'exercer sans toucher leur salaire ont eu la désagréable surprise d'apprendre que vingt-quatre autres députés, dont des gérants d'entreprise, ont effectué la même démarche. En tout cas, sur les vingt-neuf demandes déposées au niveau du bureau de l'auguste assemblée, cinq ont essuyé une fin de non-recevoir, souligne notre interlocuteur. Il s'agit des professeurs de médecine, dont un est spécialiste dans la chirurgie des enfants présentant des ambiguïtés sexuelles, une spécialité des plus rares. Un autre est spécialiste en radiothérapie, une autre spécialité rare puisque le centre de Misserghine, par exemple, «emprunte» un physicien à l'hôpital militaire pour assurer une prestation de ce type. Avant d'arriver au choix de trancher soit entre un métier noble, l'exercice de la médecine en l'occurrence, ou celui de participer à légiférer, les cinq professeurs attendent une initiative de la part du président de l'APN. Ce dernier leur a promis de faire tout ce qui est dans son pouvoir pour satisfaire la requête de ces professeurs. L'un d'eux nous dira que dans un mois, les députés seront en congé, à l'occasion de la clôture de la session parlementaire. «Je peux mettre à profit ce temps dans mon service d'origine et soulager des patients qui attendent, depuis des mois pour certains d'entre eux», nous lance un professeur député. Notre interlocuteur émet le vœu que l'intervention du président de l'APN débloquera la situation, sinon lui et ses pairs n'hésiteront pas à se résoudre à la solution extrême. Abondant dans ce sens, il nous dira qu'une journée d'étude a été organisée par l'APN autour de la loi d'incompatibilité bien avant son adoption, avec la participation de nombreux experts. Ces derniers ont été tous unanimes sur les limites de cette loi, dira-t-il. D'un autre côté, la démission d'un enseignant universitaire de l'APN et son choix pour le retour à l'enseignement et la recherche scientifique, a laissé des traces au niveau du Parlement et surtout ses instances dirigeantes. |
|