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Les travailleurs
de l'entreprise nationale des travaux publics (ENMTP) de Aïn Smra, dans la
wilaya de Constantine, ont bloqué, hier matin, l'entrée principale de la zone
où se trouvent implantés le siège social de l'entreprise, plusieurs unités et
filiales de l'entreprise ainsi que le siège de l'entreprise des chariots
élévateurs. Les contestataires qui ont paralysé l'activité des unités
industrielles et de service de la zone durant toute la journée, ont déclaré
qu'ils viennent d'entamer une grève ouverte au niveau des quatre unités de
l'entreprise ayant leurs sièges dans la zone industrielle et celle-ci sera
étendue aux unités de l'Est, comme Annaba et Skikda, avant d'être généralisée à
l'ensemble des unités du territoire national. Les grévistes exigent une
augmentation des salaires et la régularisation de 80% des contractuels. Ils
précisent que leur mouvement de grève ouverte n'est pas parrainé par les
instances syndicales de l'UGTA auxquelles d'ailleurs ils dédaignent toute
représentativité «parce que leur mandat a expiré en 2008 et la direction a
profité de cela pour installer des structures syndicales qui lui sont
inféodées», disent quelques-uns des grévistes que nous avons réussi à contacter
sur les lieux. Ces derniers indiquent encore que le directeur général n'a pas
voulu les recevoir pour écouter leurs doléances.
Contacté avant midi, M. Boulebd Slimane, directeur général de l'ENMTP, a confirmé les revendications brandies par les contestataires sans toutefois se prononcer sur leur bien-fondé. Mais il a tenu à préciser que seule une partie du personnel de la zone y a participé. «Nous avons demandé aux grévistes de libérer l'accès avant toute discussion, mais les contestataires ont préféré camper sur leurs positions. Et nous sommes parvenus quand même à aménager un autre point d'accès pour ne pas paralyser l'activité des unités», nous a-t-il déclaré durant ce court entretien. Avant de mettre sous presse, nous avons recontacté M. Boulebd qui nous a indiqué qu'il était en réunion et qu'il ne pouvait nous donner de plus amples informations sur l'évolution de la situation. Mais, selon des contestataires, celle-ci demeure tendue au niveau de l'entrée de la zone où le blocage persiste. |
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