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Le conflit
opposant l'association des malades hémodialysés au directeur de l'établissement
hospitalier spécialisé, clinique rénale, de Daksi, est en train de prendre une
autre tournure avec la montée au créneau ces derniers jours des représentants
des malades qui exigent désormais le départ immédiat du directeur de
l'établissement et l'envoi d'une commission d'enquête «pour examiner sa
gestion», nous ont déclaré MM. Bouaziz Mourad, président de l'association, et
Bendaoud Saïd, membre, qui se sont présentés, hier, à notre bureau. Les membres
de l'association nous ont exhibé à l'occasion une requête qu'ils vont adresser
au wali pour l'alerter sur la situation dramatique que vivent, selon eux, cette
catégorie de malades à travers la wilaya «et dont le nombre de décès augmente
de façon terrible», disent-ils. Evoquant dans cette missive le manque de moyens
et des équipements nécessaires pour le traitement des malades, les actes de
gestion «pour le moins insensés pris par le directeur de la structure au
détriment des malades, les représentants de ces derniers ont fait savoir au
premier responsable de la wilaya qu'il s'avère à présent «tout à fait
impossible de garder le silence sur de telles pratiques qui constituent un
danger pour les malades». Aussi, ils ont informé le wali qu'ils continueront,
chaque mardi, à organiser des sit-in de protestation pacifique devant la
clinique. «Et si nous ne trouvons pas d'oreilles attentives à nos doléances,
nous transférerons ces sit-in devant le cabinet du wali», ont-ils déclaré
résolus.
Ensuite, les membres de l'association ont tenu à démentir les dernières déclarations faites à la presse par le directeur à propos de la transformation en bibliothèque du service suivi des malades greffés, du manque criard de médicaments et de consommables, notamment les compresse stérilisées?, etc. «Et maintenant la situation s'est dégradée à tel point que le bilan appelé dosage de la cyclo qui se faisait à la clinique a été arrêté pour on ne sait quel motif. Imaginez alors que les malades doivent pour cela se déplacer jusqu'à l'hôpital Mustapha Pacha d'Alger pour faire ce bilan. Et encore, il arrive souvent qu?une fois là-bas, ils s'entendent dire que le bilan ne peut pas se faire par manque de réactifs !» Intervenant dans la discussion, un membre de l'association a tenu également à démentir les propos du directeur, exprimés à travers les colonnes de notre journal, selon lesquels les malades étaient venus lui demander pardon pour ce qui lui est arrivé, et lui demander de retirer sa plainte contre eux. « Jamais nous n'avons fait cela et nous ne le ferons jamais !», a-t-il soutenu. Contacté encore hier, le directeur de l'EHS Daksi, M. Bentouati Amar, s'est montré exaspéré par ce qu'il a appelé «le harcèlement» mené par les membres de l'association. «Qu'est-ce que veulent ces gens-là ?», dira-t-il en rappelant les péripéties du bras de fer engagé avec eux et en soulignant que le conflit a atterri devant les tribunaux avec la plainte qu'il a déposée dans ce sens contre les malades hémodialysés pour le traitement qu'ils lui ont infligé. Pour couper court à toute polémique, il s'est contenté de dire que la structure fonctionne le plus normalement du monde, et ce malgré les pressions et les menaces exercées contre sa personne. |
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