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Le pôle judiciaire veut des dossiers «bien ficelés»
par A. Zerzouri
Sous le thème d'une «rencontre de sensibilisation»,
présidée par le président et le procureur général près la Cour de Constantine,
ainsi que le chef de la sûreté de wilaya et le commandant du groupement
régional de la Gendarmerie Nationale, magistrats et officiers de police
judicaire se sont concertés, hier, au niveau du palais de la culture Malek
Haddad, autour des voies et moyens judiciaires à mettre en œuvre dans le
traitement des grosses affaires pénales jugées par le pôle régional spécialisé.
Dans le but évident d'aplanir les difficultés qui parsèment le chemin d'un
travail performant et efficace, toute la procédure de l'instruction des
dossiers qui doit aller de paire avec le respect des droits de l'homme et la
moralisation de la vie publique, a été disséquée par les spécialistes qui évoqueront
dans ce contexte le rôle sensible et capital de la police judiciaire, dont les
conclusions servent de document de base pour le juge d'instruction. La
complémentarité entre l'appareil judiciaire et la police judiciaire, ainsi que
le domaine de compétence, étaient au cœur des débats, avec en toile de fond la
recherche d'une certaine efficience qui ne laisserait pas une large opportunité
de manœuvre à la défense et qui ne toucherait pas aux valeurs de la protection
des droits des justiciables. «Parfois, des avocats expérimentés, réussissent à
casser un travail de longue haleine en remettant en cause tout juste la
procédure judiciaire», a confié un magistrat. Il s'agit donc de bien huiler les
rouages entre les deux parties, l'appareil judiciaire et les officiers de la
police judicaire (des deux corps de la sûreté nationale et gendarmerie
nationale) en l'occurrence, pour éviter les mauvaises surprises lors du
jugement des présumés coupables. Car, la défense des accusés fouinera dans tous
les détails du dossier de l'instruction pour tenter un acquittement de ses
mandants. Tout en reconnaissant le préjudice moral des troupes lorsqu'une
affaire tombe à l'eau, à cause d'une fausse procédure, on conviendra que c'est
de bonne guerre pour la défense de chercher les failles de l'instruction du
dossier pénal avant d'aller dans le fond de l'affaire. La responsabilité «du
dossier bien ficelé», où le souci majeur est de ne pas laisser des brèches qui
permettront la disculpation des accusés impliqués dans des affaires criminelles,
incombe entièrement aux officiers de la police judiciaire et aux juges
d'instruction, avouent les deux parties. Notons que la rencontre adoptera le
«huis clos» juste après la cérémonie d'ouverture des travaux. On devrait
débattre du bilan des affaires traitées en 2012 par le pôle régional
spécialisé, loin des indiscrétions.
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