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Constructions illicites : Grandes opérations de démolition annoncées à Mers El-Kébir et Aïn El-Turck

par Houari Saaïdia

« Préparez-vous pour une grande opération de démolition à Mers El-Kébir et Aïn El-Turck ! Nous allons en finir, dans les tout prochains jours, avec les constructions illicites qui pullulent dans ces deux communes.»

C'est l'instruction donnée par le wali, avant-hier, lors d'un briefing de l'exécutif. La machine de l'Etat, après une assez longue période alternant l'arrêt technique et le fonctionnement par à-coups, devra ainsi se remettre en branle pour éradiquer l'habitat illégal, ou à tout le moins endiguer ce dangereux phénomène, à défaut de pouvoir l'anéantir. Il faut remarquer, en toute objectivité, que le processus «anti-constructions illicites» dans la wilaya d'Oran a perdu en efficacité ces derniers mois à cause d'une interruption, difficile à justifier pour le reste, qui n'a que trop duré. D'annonce en annonce, de report en report, cela fait aujourd'hui plus de cinq mois que le dispositif est au point mort.

Au point où l'on est arrivé à se demander s'il y aurait à l'origine un certain dysfonctionnement dans les rouages du circuit «exécutif-sécurité», avec comme fait récurrent déploré par maires et chefs de daïra: «des réquisitions (de la force publique) sans suite.» Pourtant, il semble avoir été remédié, à en croire des déclarations officielles, à la lourdeur du mécanisme procédural préalable à l'acte de démolition, assortie de la surcharge de l'agenda du chef de l'exécutif local qui pilotait lui-même les opérations jusque-là. Or, sur le terrain, il est clair que le dispositif de lutte contre l'habitat illégal a été largement pris de vitesse par l'autoconstruction sauvage.

Selon nos sources, le premier point noir concerné par la démolition est un début de bidonville grandeur nature situé à Mers El-Kébir, sur le versant à hauteur de Haï Ezzohour (ex-Roseville), accessible à partir de l'ex-CW44 déclassé en CC, érigé sur une ex-EAI dont l'exploitant a été déchu au début des années 1990.