L'équipe nationale de football est entrée en stage bloqué, depuis hier,au
centre de Sidi Moussa, pour s'envoler demain à destination de l'Afrique du Sud,
à bord d'un avion spécial. Elle effectuera sa préparation dans ce pays, qui
abritera la phase finale de la CAN, du 19 janvier au 10 février. L'Algérie évoluera,
au premier tour, dans le groupe de la Tunisie, du Togo et de la Côte
d'Ivoire.Le stage de l'équipe nationale s'annonce perturbé, compte tenu de la
situation actuelle de plusieurs joueurs, préoccupés par leurs transferts.Le
mercato hivernal a débuté en Europe et plusieurs joueurs sélectionnés sont
concernés par les transferts.
Il s'agit notamment des Soudani, Bouaaza, Feghouli, Mbolhi, Mesbah, Kadir
et même Slimani et Belkaelem pour ne citer que ceux-là. Il sera ainsi difficile
pour le sélectionneur national, de maintenir ses joueurs concentrés, d'autant
plus que l'équipe sera en stage dans un pays situé à l'extrême sud du
continent. En ce sens, il sera fatigant pour un joueur de rallier le continent
européen, en cas de concrétisation ou de signature d'un contrat de transfert.
La situation risque de s'aggraver, quand on connait l'intransigeance de
Halilhodzic, ce dernier étant connu pour son caractère difficile. Un stage à la
veille d'un tournoi de haut niveau, risque de provoquer des frictions et laisser
des traces au sein de l'équipe nationale. La situation instable de plusieurs
joueurs n'est pas faite aussi pour apporter de la sérénité au sein de l'équipe
nationale, bien que Halilhodzic ait réussi à se débarrasser des joueurs
«rouspéteurs», à l'exemple des Ziani, Yahia ou encore Abdoun et Djebbour. Sur
un autre plan, dans sa dernière sortie dans la presse française (interview à
L'Equipe de lundi), Halilhodzic insinue qu'il n'a pas d'avenir en Algérie. A
travers ses propos, il est resté frustré par son passage en France, et veut
vaille que vaille retourner par la grande porte dans ce pays, par le biais de
l'Algérie. Le technicien bosniaque s'est vanté d'abord d'avoir hissé l'Algérie
«à la 19e place au classement FIFA, alors qu'elle «était à la 52e place à son
arrivée», oubliant que le classement FIFA est loin d'être une référence. Mais
quand il s'agit d'objectif, il voit petit et parle des quarts de finale
(deuxième tour) à la CAN-2013, alors que son contrat il mentionne «les
demi-finales». Paradoxe ! Quand il s'agit d'évoquer son vœu de retourner en
France, Halilhodzic affirme qu'il veut «gagner la Champions League», ne cachant
pas son souhait d'entraîner Lyon, «seul club capable de remporter ce titre».
Les propos de Halilhodzic contrastent avec ceux tenus par le président de la
FAF,lequel a décidé de «maintenir» le sélectionneur national «quels que soient
les résultats de la CAN». Il a signifié que Halilhodzic est en Algérie pour «un
projet sportif» au moment où ce dernier évoque ses «projets en France». Des
contradictions flagrantes, quand on sait que le technicien bosniaque ne se sent
pas concerné par les sélections nationales des jeunes catégories, au moment où
ces dernières continuent de se faire éliminer par des sélections inconnues
telles que le Botswana. Cela nous renseigne du «projet sportif» et de la
«vision d'avenir» de la FAF. En termes plus clairs, les ambitions des uns et
des autres priment sur l'avenir du football algérien qui souffre d'un manque de
sincérité.