L'année 2012 vient de s'éteindre, que 2013 soit la bienvenue. Mais que changera durant les douze mois qui viendront, que sera le monde, est-ce que les guerres, les conflits armés, ceux politiques, les crises économiques, sociales et autres vont-ils prendre fin ou iront-ils en s'aggravant davantage? Nul ne le saura, nul ne pourra se prononcer sur ce qui se passera sur notre planète, la terre, durant cette année.

Le monde continue d'aller de mal en pis et les conflits et crises ne font que s'éterniser pour les pauvres malheureux des pays des tiers et quart monde, les pays sous développés.     D'est en ouest et d'ouest en est, c'est la même situation de l'Afghanistan à la Tunisie, de l'Egypte au Mali, de la Centrafrique au Congo, de la Syrie et d'autres qui connaissent des foyers de tensions parfois graves.

Dans ces pays, des vies humaines sont sacrifiées au grand bonheur des marchands d'armes et de ceux qui soufflent sur le feu.

Combien d'années se sont écoulées depuis que le conflit perdure en Afghanistan. Le Roi est parti, ceux qui l'ont détrôné aussi et ceux qui sont venus ensuite ne sont plus là. Les pro-russe et les russes ne sont plus dans ce pays de montagnes, mais aussi de drogues, sauf qu'il n'y a pas que ça dans ce pays. Les talibans, création de qui l'on sait, sont toujours sur le terrain en train de guerroyer, de tuer et tutti quanti. La coalition de 2003 contre Ben Laden et l'OTAN sont toujours sur place, ils bombardent, causent des dégâts collatéraux, font semblant de se retirer, ne se retirent pas et usent hommes et matériels. Les politiques de la coalition et de l'OTAN viennent en Afghanistan remonter le moral des troupes lors des différentes fêtes et s'en vont oublier le bourbier dans lequel se trouvent ces troupes, et ça continue.

Et en 2013, qu'en sera-t-il, y aura-t-il la paix, que verra le peuple afghan, vivra-t-il encore longtemps les affres de la guerre, fêtera-t-il un jour un réveillon en paix ? Nul ne sait comment sera fait 2013, seul l'avenir nous le dira un jour !

Et en Syrie que se passera ces jours-ci, ces prochaines semaines, ces prochains mois, la guerre déclarée contre le peuple syrien par une coalition de pays arabes du golfe, de la Turquie et de mercenaires islamistes, durera-t-elle indéfiniment. Verra-t-on la paix s'installer au cours de cette année 2013, est ce que les efforts de M. Lakhdar Brahimi seront couronnés de succès, est ce que les syriens retrouveront le calme d'antan pour faire face à l'ennemi commun qui occupe une partie du territoire de la Syrie.

Seront-ils assez sages pour s'asseoir tous autour d'une table pour négocier la paix. Ce n'est pas sous le prétexte de la démocratie qui n'existe pas chez ceux qui arment et financent les rebelles que ce pays soit détruit.

Le régime vient de faire des concessions pour un dialogue sans ingérence alors que le CNS veut garder le parapluie qui lui a été remis en 2011 avec pour mission, détruire la Syrie et instaurer la? démocratie même avec l'aide de l'ennemi.            Pour les syriens, souhaitons que 2013 soit l'année de la paix et de la réconciliation entre enfants d'un même pays qui sauront reconnaître leurs amis et leurs ennemis, ceux qui leur veulent du bien ou ceux qui veulent leur anéantissement.

L'Egypte et la Tunisie sont entrés dans un cycle particulier quelques jours avant la fin de 2012, et leurs peuples n'aspirent qu'à la stabilité de leurs pays. Notre voisin immédiat fait face à une déstabilisation «programmée» et une guerre sans merci entre deux forces, l'une rétrograde qui joue un jeu dangereux dont la finalité n'est que ruine, et une force qui a été la seule a faire les frais du régime policier de Ben Ali. Est-ce que 2013 sera l'année de la victoire de ceux qui ont lutté pendant des décennies pour une Tunisie démocratique et populaire, ou ces derniers seront laminés par «le rouleau compresseur» islamiste qui mettra un tunisien contre un tunisien.

Souhaitons que le peuple tunisien sache dépasser cette phase cruciale en 2013 et prendre son destin en mains car les temps sont très difficiles sur le plan économique notamment.

Le cas de l'Egypte est quelque peu plus complexe et 2013 risque d'être une année ou les divisions s'exacerberont. Le peuple égyptien est très politisé et ne doit pas accepter de sacrifier son avenir. Certains veulent rééditer avec l'Egypte le scénario soudanais avec deux pays, l'un islamiste et l'autre copte en oubliant que le peuple égyptien n'est pas dupe et pourrait faire capoter tous les plans de ses ennemis. En la présente année, il serait impératif que les égyptiens prennent conscience des dangers qui les guettent et donnent une réponse cinglante à ceux qui ont détourné le fleuve du changement et se sont appropriés leurs espoirs.

Et le Mali, il faut reconnaître que 2012 a été l'année de la catastrophe avec la débâcle de l'armée malienne au nord et la débâcle des politiques à Bamako avec le coup d'état d'un militaire nommé Sanogo, la fuite de ATT et le pourrissement de la situation sur tous les plans. Le dérapage est consommé, les terroristes d'Aqmi sont apparus au grand jour en occupant une partie du territoire malien et l'armée régulière malienne a démontré son impuissance à se défendre devant ces hordes hétéroclites.

Durant cette période, aucun pouvoir n'était à même de redresser la barre, ni la France, ni les va-t-en guerre, ni la Cédéao, ni le Burkina Faso ne purent rien pour les pauvres maliens qui espèrent que 2013 puissent être l'année de la délivrance. Résolutions de l'ONU, mobilisation à outrance, flou politique, rien ni fit.            Les uns souhaitent une intervention militaire éclair, d'autres veulent s'installer pour une longue période et jusqu'à présent rien n'est clair. De manipulation en manipulation, les maliens risquent d'attendre longtemps dans cette situation, à moins que?

Outre la situation obscure dans plusieurs pays africains, la République Centrafricaine, stable en apparence, revient ces jours-ci au devant de la scène avec l'avancée de la rébellion qui veut la tête du président Bozizé que personne ne veut protéger. Seule la voie de la négociation pourrait «sauver» la face dans ce pays.

Comment sera 2013 pour ces pays dans la tourmente, comment sera 2013 pour ces peuples qui vivent la guerre, les crises et les conflits, une chose est sûre, les douze mois qui viendront seront pleins d'évènements.

2013, ressemblera certainement aux années précédentes, à moins que les peuples décident autrement, à moins que le monde change.