Le premier congrès national des corps communs, des ouvriers
professionnels et des agents de prévention et de sécurité du secteur de
l'éducation, s'est tenu jeudi dernier au lycée «El Houria» avec la
participation de 32 wilayas. Objectif : définir et unifier les revendications,
qui concernent notamment une augmentation des salaires et la coordination avec
les syndicats du SNAPAP et de L'UGTA en vue d'agir de concert et faire face
ensemble à la tutelle.
Selon le coordinateur national des corps communs, des ouvriers
professionnels et des agents de prévention et de sécurité du secteur de
l'éducation, Oussama Mentouri, «nous avons un grand problème. Cette catégorie
des travailleurs est restée la dernière pour arracher ses doits légitimes» Et
de poursuivre que «les parties qui ont négocié en notre nom avec le ministère
jusqu'à maintenant, étaient soit des directeurs soit des enseignants. N'étant
pas des nôtres, la représentation était donc tronquée dès le départ». Aussi,
considérant que le ministre de l'éducation a ouvert les portes du dialogue,
ajoutera-t-il, «nous voulons en profiter pour présenter des interlocuteurs
valables et représentatifs». Ainsi les corps communs, les ouvriers
professionnels et les agents de sécurité et de prévention, viennent de se
doter, à l'issue de ce congrès 1er du genre, d'une direction légitime avec un
coordinateur national et un bureau, élus, qui discuteront directement avec qui
de droit. «Maintenant que nous avons été installés, notre objectif a trait à
coordonner le travail avec les syndicats représentants les travailleurs des
corps communs dans les autres secteurs d'activité, à l'instar de la santé, les
APC, etc. Il s'agira d'unifier les rangs, les revendications et les mouvements
de protestation futurs». Concernant les plus importants points de la plateforme
de réclamations des corps communs, que la nouvelle coordination veut voir
satisfaite par la tutelle, le coordinateur de la wilaya de Sétif, Khaled Hadji,
dira «qu'en vérité ce que nous voulons voir réaliser en premier, c'est une
augmentation des salaires car ces derniers sont ridiculement bas et se situent
à 13.000 et 15.000 dinars et ce, depuis plus de 30 ans maintenant. Dans ces
conditions de vie déplorables, nous demandons bien évidemment de revoir les
salaires, mais aussi nous revendiquons d'être intégrés dans le secteur de
l'éducation. Dans ce cadre nous demandons, que les corps communs soient
intégrés chacun dans son secteur, et en finir une fois pour toutes avec le flou
qui a entouré jusqu'à présent l'appartenance des corps communs, qui constitue
une entrave à la satisfaction de leurs revendications», conclura-t-il.