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Plusieurs dizaines
d'anciens rappelés du service national, qui ont été mobilisé de 1995 à 1999,
ont tenu un rassemblement dans une placette à proximité du cabinet du wali à
Constantine, «pour rappeler aux autorités du pays que malgré les promesses
aucun point de leur plate-forme de revendications n'a été satisfait jusqu'à ce
jour et de menacer de mener la protestation à Alger, si rien ne bouge»,
disent-ils. Selon un des organisateurs du mouvement de protestation, «lorsque
le pays avait besoin de nous, nous avons répondu présents. La majorité d'entre
nous l'a fait sans rechigner estimant que c'est là un devoir». Et de poursuivre
«maintenant que ces années noires sont derrières nous, nous nous retrouvons
depuis notre démobilisation condamnés à errer chacun dans sa ville ou village,
complètement abandonnés et surtout rien en poche, pour nourrir nos familles».
Et de déclarer que les anciens rappelés ne sont pas concernés par le projet de
loi qui va être discuté à l'Assemblée populaire nationale (APN), lundi
prochain, et qui «fait l'impasse totale sur nos droits». «Il ne traite que des
retraités, des blessés et des malades issus des rangs de l'ANP, sans aucune
petite mention nous concernant et ne reconnaissant nullement notre passage
durant la période 1995-1999. Alors que pour nous, la reconnaissance de cette
appartenance à l'armée figure en haut des 18 points de revendications».
En second point, est-il ajouté, figure la réclamation de bénéficier, sur le plan sanitaire et de la sécurité sociale, du régime appliqué aux éléments de l'ANP, le droit de bénéfice d'une prime mensuelle spéciale pour les rappelés. Et de poursuivre : «Pourtant si ce pays a été sauvé de la barbarie, nous y sommes un peu pour quelque chose. Mais, malheureusement pour nous, les choses se sont retournées et si mal, que nous nous retrouvons à quémander l'application pour nous de la loi portant réconciliation nationale, dont ont bénéficié les terroristes. Terroristes que nous avons combattus, mais qui roulent maintenant avec carrosse après avoir profité de primes faramineuses de la loi de réconciliation en question». En fin de matinée, une délégation des protestataires a remis au chef de cabinet du wali une copie de la plate-forme et le fonctionnaire a promis de faire suivre et de transmettre à qui de droit, sachant qu'en l'occurrence le problème est national. |
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