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De par les moyens
considérés de très limités dont dispose l'unité d'oncologie de l'établissement
public hospitalier de Maghnia, par rapport au nombre de cancéreux pris en
charge, celui-ci se voit démuni et incapable d'y faire face.
Avec un spécialiste et 12 lits seulement affectés à l'unité, au sein du service de la médecine interne, celle-ci croule sous les contraintes diverses. Ils sont environ 450 malades à être actuellement suivis par cette unité, laquelle enregistre depuis sa création en 2010, 190 décès dont une bonne partie incombe à l'insuffisance du traitement notamment la mauvaise prise en charge thérapeutique et l'indisponibilité de médicaments spécifiques pour la thérapie ciblée. Il existe plusieurs modalités de traitement des cancers dont principalement la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et tout récemment la thérapie ciblée, une méthode sélective qui s'attaque directement aux cellules cancéreuses et épargne les cellules saines. A l'issue de la chimiothérapie administrée aux malades, et vu l'indisponibilité locale de la radiothérapie qui connaît d'ailleurs une insuffisance au niveau national, ceux-là sont orientés vers le centre d'Oran où vu l'importante affluence de malades et ceux locaux qui sont forcément privilégiés, les rendez- vous fixés atteignent plus de 2 ans, alors que la radiothérapie doit intervenir, selon les spécialistes, juste quelques semaines après une cure de chimiothérapie. On cite ce cas qui s'est présenté en novembre 2012 et qui a été programmé pour une radiothérapie ciblée pour janvier 2014 ! C'est le désarroi au sein de l'unité d'oncologie et surtout chez les malades qui continuent de subir l'insuffisance de centres de radiothérapie pour laquelle des efforts doivent être consentis de la part des pouvoirs publics, au regard de l'inquiétant nombre de nouveaux cas dont le nombre annuel dépasse les 7.000, à cause d'une incidence toujours en hausse et à leur tête celle du cancer du sein et du col de l'utérus qui a été multiplié par 5 en 20 ans. Par ailleurs, le coût très élevé du traitement notamment dans la thérapie ciblée n'est pas à la portée de tous les malades. L'insuffisance de médicaments, malgré les efforts consentis par le directeur de l'EPH, qui se bat sur tous les fronts pour que l'unité soit dotée de moyens appropriés, certains médicaments de part leur coût excessif sont indisponibles et ne peuvent être supportés par les malades tel l'«Erbitux» dont le prix est de 30.000 DA l'unité. Quand on sait que 240 unités/an sont nécessaires pour le traitement d'un seul malade, l'on comprend que le traitement de certains cancers n'est pas accessible à tous les malades. Par ailleurs, la présence d'une association dans la région se fait grandement sentir et beaucoup souhaitée par l'équipe de l'unité d'oncologie car cela leur permet de se décharger de certaines tâches extra-médicales. L'EPH, DE SON COTE, MOBILISE TOUS LES MOYENS EN PLACE POUR LA MEILLEURE PRISE EN CHARGE POSSIBLE LAQUELLE S'AVERE MALHEUREUSEMENT INSUFFISANTE POUR CERTAINS CAS CAR CEUX-LA PEUVENT GUERIR PAR L'UNE, L'AUTRE OU PAR PLUSIEURS THERAPIES NON DISPONIBLES LOCALEMENT EN TOTALITE. LE SERVICE DE CHIRURGIE QUI INTERVIENT DANS CERTAINS CAS DE CANCER, CELUI DE LA MEDECINE INTERNE AINSI QUE LES PSYCHOLOGUES SONT MIS A CONTRIBUTION POUR LA PRISE EN CHARGE DE CES PATIENTS QUI SOUFFRENT EN SILENCE ET DONT LE DROIT A LA SANTE SE TROUVE AINSI NOYE DANS DES CONSIDERATIONS FINANCIERES (EQUIPEMENTS ET MEDICAMENTS). |
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