La cérémonie de clôture s'est déroulée comme celle d'ouverture. La route
menant à l'hôtel Le Méridien a été fermée à la circulation, ce qui s'est
traduit par un grand désordre de la circulation au niveau d'Al-Akid Lotfi et
l'axe du Millénium. Encore une fois, ceux qui n'ont pas daigné se frotter avec
le public du cinéma lors des projections se sont empressés d'occuper les
premières places de la somptueuse salle du Centre des conventions d'Oran. Mais
cette fois-ci, pour assister au spectacle animé par des groupes de musique.
Quant à la cérémonie d'attribution des prix, elle n'a pas trop duré. Plus
grave, des artistes primés ont brillé par leur absence lors de cette cérémonie.
S'agissant des prix, Al Wehr d'Or, la première distinction, a été attribuée au
film «Coming Forth by day» de l'Egyptienne Hala Lotfi. Signalons qu'une bonne
proportion du public a déserté la salle lors de sa projection parce que
l'essentiel du film se déroule dans un espace clos. Par ailleurs, des problèmes
techniques (coupure du film avant la fin) ont fini par avoir raison de la
patience d'une autre partie. Cependant, certains connaisseurs du cinéma l'ont
jugé «de bijou». En tout cas, cette œuvre est destinée aux cinéphiles puisque
elle instrumentalise à merveille les silences et surtout la lumière. Le prix du
meilleur scénario a été accordé au Tunisien Mohamed Ben Mohamed pour son film
«Le Professeur». Le film algérien «Yemma», de Djamila Sahraoui, a obtenu le
prix de la meilleure réalisation. Le prix du jury a été accordé à Annie Marie
Jacir pour son film «When I saw you». Le meilleur prix d'interprétation
féminine est parti pour Saoussen Archid pour son rôle dans le film du Syrien
Joud Saïd «Mon dernier ami». Et le prix de la meilleure interprétation
masculine a été attribué à Hicham Rostom. Avant la cérémonie de clôture, le
chargé de communication de ce festival a animé une conférence de presse. Parmi
les points soulevés est celui du directeur artistique de cette manifestation
qui se trouvait à Dubaï durant les cinq premiers jours du FOFA. Selon Bouziane
Ben Achour, ce directeur assure qu'il avait avancé sa démission mais le
conférencier affirme que la direction du festival n'a reçu aucun document
attestant les dires de celui qui a provoqué un mini scandale. Mais de l'avis de
plusieurs habitués de ce festival, la sixième édition est jugée la plus
médiocre de toute l'histoire de cette rencontre qui n'a pas encore atteint son
âge de maturité.