|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
L'Algérie va prendre en charge quelque 25.000 réfugiés africains qui ont
fui les conflits et les guerres qui minent leurs pays respectifs.
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia a affirmé jeudi devant le parlement que près de 25.000 réfugiés de plusieurs pays africains se trouvaient sur le territoire algérien en raison de la situation d'instabilité que vivent leurs pays. Selon M. Ould Kablia, ?'il est impossible de les refouler à l'étape actuelle pour des raisons humanitaires et du fait des situations de conflit ou de guerre que vivent leurs pays d'origine». En réponse à une question d'un parlementaire, il a précisé que l'Algérie a pris des mesures face au phénomène de l'immigration clandestine d'Africains vers l'Algérie. Mais, pour les réfugiés africains, il a indiqué que l'Etat a pris des décisions «pratiques» pour les regrouper dans des camps de toile dans les régions frontalières du pays, en leur garantissant les meilleures conditions de vie. Ces réfugiés sont notamment originaires du nord du Mali et dans une moindre mesure du Niger. Dans les régions nord de ces deux pays voisins de l'Algérie, les groupes armés affiliés à la mouvance terroriste d'Al-Qaïda font régner la terreur dans les villes qu'ils occupent, notamment Gao, Tombouctou et Kidal. Beaucoup de villageois et habitants des régions sensibles de cette partie du Mali, dont de nombreux Touaregs, ont fui le Mali et regagné l'Algérie. Pour mieux gérer cet afflux d'immigrés clandestins et de réfugiés, M. Ould Kablia a indiqué qu'une réunion au niveau des ministères de l'Intérieur et de la Défense a eu lieu pour prendre les dispositions nécessaires à la «sécurisation» des endroits où sont pris en charge les réfugiés africains. L'augmentation importante de l'afflux de réfugiés et d'immigrés clandestins africains vers l'Algérie est le résultat des conflits et troubles politiques qui minent leurs pays respectifs, dont le Mali et le Niger, estime par ailleurs le ministre de l'Intérieur. IMMIGRATION ILLEGALE Mais, il y a également des ressortissants du Nigeria, du Cameroun ou du Burkina Faso et de Guinée, dont l'objectif est de gagner l'Europe via le Maroc. ?'Les autorités algériennes ont pris toutes les mesures pour la prise en charge de ces migrants jusqu'au retour de la stabilité et de la sécurité dans leurs pays respectifs et ce, en application des engagements internationaux ratifiés par l'Algérie en matière de respect des droits de l'homme'', a affirmé M. Ould Kablia, alors que pour la lutte contre l'immigration clandestine, il a annoncé que l'Algérie avait renvoyé 4.1078 personnes vers leur pays d'origine entre 2009-2011 ?'pour séjour illégal''. Le nombre des réfugiés rapatriés de janvier à juin 2012 est de 900 personnes de huit nationalités africaines différentes. Par ailleurs, pour M. Ould Kablia, l'Algérie est devenue un pays de résidence pour les immigrants clandestins africains, après avoir été un pays de transit, en raison de l'amélioration «remarquable» de la situation économique du pays. Pour autant, l'afflux de ressortissants africains, en situation légale ou non, pose plusieurs problèmes d'ordre notamment sécuritaire et sanitaire. Pour gérer ce dossier, il a annoncé la création d'une commission nationale sectorielle au niveau du ministère de l'Intérieur, avant de rappeler par ailleurs que des dispositions ont été prises au niveau des wilayas concernées par ce dossier (Tamanrasset, Adrar et Illizi notamment). Le ministre a, par ailleurs, mis en évidence l'application par l'Algérie des accords bilatéraux signés avec les pays du Sahel sur les modes de rapatriement et ceux conclus avec les pays maghrébins en matière de lutte contre l'émigration clandestine et les cadres de coopération dans ce domaine avec l'Union européenne (UE). CLOTURE VENDREDI DE L'INSTALLATION DES NOUVELLES APC Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a annoncé que plus de 1.300 assemblées populaires communales (APC) ont été installées, et cette opération, qui se poursuit dans des «conditions normales», devait prendre fin hier vendredi. «Il n'y a aucune confusion quant à l'application de la loi. Ce qu'il y a, ce sont des conflits suscités par les ambitions de certains élus à présider les communes», a précisé M. Ould Kablia, faisant référence à la lutte féroce au sein des états-majors de plusieurs partis pour la conquête de la présidence des APC. Alliances, deal et autres stratagèmes sont la règle pour plusieurs partis qui ont remporté des sièges aux dernières élections locales pour s'accaparer la présidence des communes. Ce qui a, fatalement, retardé l'installation des exécutifs communaux. «Il n'y aura pas de blocage car les solutions juridiques sont disponibles», a-t-il affirmé. M. Ould Kablia qui a précisé que l'article 65 de la loi relative à la commune a été abrogé conformément à l'article 237 de la nouvelle loi organique relative au régime électoral, qui stipule que toutes les dispositions des anciennes lois contraires aux dispositions de la nouvelle loi sont abrogées. L'article 65 de la loi relative à la commune est supplanté par l'article 80 de la nouvelle loi organique relative au régime électoral, a-t-il précisé. Les seules modalités applicables à l'élection du président de l'assemblée populaire communale (APC) sont celles prévues par l'article 80 de la loi organique n°12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral, avait signifié le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué. «Toutes dispositions contraires, y compris celles de l'article 65 de la loi n°11-10 du 22 juin 2011 relative à la commune, promulguée antérieurement à la nouvelle loi organique susvisée, concernant le même objet, sont abrogées et ce conformément à l'article 237 de la loi organique du 12 janvier 2012 susvisée», avait souligné le ministère. |
|