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Les quelque 300
travailleurs du chantier d'extension du métro d'Alger ont décidé de lancer,
depuis hier, un mouvement de grève pour protester contre leurs conditions de
travail.
Un sit-in a été observé, hier matin, à la place des Martyrs pour appeler les responsables des entreprises chargées de l'exécution du chantier de leur accorder leurs droits dans le respect de la législation algérienne du travail. Selon Amara Mokhtar, membre du syndicat (affilié à l'UGTA), «les travailleurs du chantier d'extension du métro d'Alger (axe Grande poste- place des Martyrs) travaillent 12h par jour, à raison de deux équipes, de 7h à 19h et de 19h à 7h». «Nous travaillons dans un chantier accéléré. Nous n'avons comme seul jour de repos que le vendredi, et nous sommes obligés de travailler le samedi. Celui qui refuse risque de se voir signifier la fin de son contrat de travail», ajoute notre interlocuteur. Selon lui, les entreprises Andrade Guttierez, Zagope et Texeira ne paient «que 50% de plus pour chaque heure supplémentaire travaillée, alors que la loi prévoit davantage». «Nous souhaitons un supplément de 75% à partir de la deuxième heure travaillée sur les quatre qu'on ajoute quotidiennement», dit-il. Concernant la journée du samedi, les grévistes exigent que les douze heures «soient payées dans le régime des heures supplémentaires (soit +75% par rapport au taux normal), ou bien qu'on ne nous oblige plus de travailler durant cette journée», affirme encore Amara Mokhtar. Au total, un cumul d'environ 118 heures supplémentaires est comptabilisé mensuellement, selon la même source qui fait état de «problèmes de santé graves» chez certains travailleurs. Dans la liste des revendications des travailleurs du chantier d'extension du métro d'Alger figurent également la demande «d'une indemnité de 1.000 DA au moins pour la femme au foyer», ainsi que l'obligation pour l'employeur de donner «une indemnité de préavis de fin de chantier ou de contrat». |
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