Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Sur instruction
du Premier ministre, les retraités et les assurés sociaux peuvent désormais se
faire verser leur argent dans leur compte bancaire au niveau de n'importe quel
établissement financier, au lieu du compte courant postal (CCP) seulement.
C'est ce que nous avons appris de sources bien informées qui font état d'instructions importantes prises la semaine dernière par Abdelmalek Sellal pour, nous dit-on, «débureaucratiser le fonctionnement des banques et assouplir le service public en vue d'améliorer ses prestations.» Désormais, les retraités ne sont donc plus obligés d'attendre de longues heures dans les bureaux de poste pour percevoir leur pension ni de se faire remballer par leur guichetier, en raison de l'affreux manque de liquidités. Le 1er ministre a instruit les ministères concernés, celui du Travail et des Affaires sociales, ainsi que celui des Finances en premier, les caisses de sécurité sociale, les banques et les établissements financiers ainsi que leur association (ABEF) pour que les versements des pensions des retraités soient faits au niveau de l'établissement financier et bancaire où le concerné a son compte. Les assurés sociaux doivent aussi se réjouir de cette décision prise par Sellal puisqu'elle leur permet à eux aussi de recevoir les remboursements de leurs frais médicaux ou de leur salaire en cas d'hospitalisation, sur le compte bancaire qu'ils ont, «sans qu'ils ne soient obligés d'ouvrir un compte courant postal (CCP) pour pouvoir en bénéficier.» Il était temps de corriger cette absurdité législative qui obligeait l'ensemble des pensionnés et des assurés sociaux de tout le territoire national de ne pouvoir percevoir leur argent que dans des CCP. «Les retraités et les assurés sociaux sont libres de recevoir leur argent sur le compte bancaire qu'ils veulent», nous dit-on. Instruction a aussi été donnée par le 1er ministre pour «réduire au maximum le temps de traitement des dossiers des assurés et par conséquent réduire les délais de leur remboursement.» Il faut, est-il souligné, que «ça soit fait rapidement.» Le Premier ministre a aussi instruit les banques et les établissements financiers ainsi que l'ABEF pour procéder à l'allégement de la procédure relative à l'ouverture d'un compte bancaire. Au lieu d'une «brouette» de documents, comme il a eu déjà à le relever, Sellal a demandé aux PDG des banques de n'exiger des citoyens que la carte d'identité nationale en cours de validité ainsi qu'une résidence pour ouvrir un compte bancaire. UN FORMULAIRE «UNIFIE ET SIMPLIFIE» Pour ce qui est des professionnels, «c'est-à-dire les chefs d'entreprises par exemple», il leur faut, eux, présenter, pour cela, une CNI en cours de validité, une résidence, les statuts de l'entreprise, le registre de commerce ainsi que les justificatifs de leurs numéros d'identification fiscale et statistique (NIF-NIS). Les banques seront pour leur part tenues de produire un formulaire «unifié et simplifié» pour l'identification de leurs clients. Les PME bénéficient aussi de facilitations en matière de crédit d'investissement. Il est demandé aux banques de réduire au maximum les délais de réponse à leurs demandes de crédits. Autre instruction de Sellal, nous est-il affirmé, «ce sont les banques qui doivent procéder à l'authentification des documents fournis par les entreprises pour l'obtention de crédits d'investissements.» Pour ce faire, il sera procédé à l'installation d'un réseau informatique pour relier les banques à l'ensemble des administrations et services susceptibles de fournir les données recherchées pour cette authentification. Les banques sont aussi tenues «d'informer leurs clients convenablement.» Ce qui les oblige à «avoir une qualité d'accueil sans faille, quitte à ce qu'elles soient obligées de former leur personnel pour cela», est-il indiqué. «CONTROLE ET SANCTIONS» Les instructions du Premier ministre font par ailleurs état de l'amélioration du financement par le leasing. Il a décidé de reconduire les avantages fiscaux que cette formule de financement accorde aux investisseurs et aux entreprises. Il lance aussi la révision du dispositif législatif codifiant le fonctionnement des sociétés de capital investissement en visant comme objectif à travers cette opération «l'allégement des conditions de création de sociétés spécialisées dans l'analyse des projets d'investissements et l'accompagnement des entreprises.» Instruction a été donnée, en outre, pour le déploiement du réseau des caisses de garantie des crédits d'investissements et ce en opérant son démembrement au niveau régional. «Des caisses de garantie des crédits seront créées à travers l'ensemble du territoire national», nous est-il affirmé. Il sera procédé, en parallèle, à la consolidation du rôle de ces caisses par son élargissement à d'autres activités et investissements productifs. L'objectif étant, est-il mentionné, «d'améliorer la production et la productivité nationales.» L'on rappelle que le 1er ministre s'est engagé devant le patronat en novembre dernier lorsqu'il l'avait réuni aux côtés des membres de son gouvernement et de l'UGTA, à introduire des facilitations bancaires pour en alléger les procédures d'octroi de crédits pour l'investissement. Dès la fin de la tripartite, il avait ordonné l'installation d'un groupe de travail mixte qu'il avait chargé de plancher sur toutes ces questions. Une fois que le groupe a rendu ses conclusions, Sellal a de suite instruit les institutions concernées pour leur application sur le terrain. «Le 1er ministre a pris un engagement public pour alléger les procédures bancaires, il le fait par ces instructions, dont acte !», nous dit-on avec un sourire. «Le 1er ministre attache une grande importance à leur application et à leur suivi. Il impose pour cela un contrôle strict mais aussi des sanctions au cas où ces instructions ne seront pas respectées», est-il affirmé encore. |
|