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Les représentants du Collectif des adjoints de l'Education nationale de
neuf wilayas de l'Ouest, réunis samedi à Oran, ont décidé, à l'issue d'une
assemblée générale extraordinaire, la création d'un syndicat autonome pour
défendre les droits de cette frange. «Une AG nationale des représentants des
adjoints se tiendra fin décembre à Alger, pour annoncer la naissance de ce
syndicat autonome. Le cheval de bataille de cette nouvelle organisation
syndicale est le rejet catégorique du nouveau statut particulier contenant une
classification injuste de notre corps. Une plate-forme de revendications sera
élaborée incessamment avant d'être présentée à la tutelle. Les priorités de
notre syndicat seront la re-classification des adjoints et le droit à la
promotion», précise un membre fondateur de ce syndicat. Les adjoints
d'Education qui nourrissaient l'espoir de la prise en charge totale de leurs
revendications, avaient été déçus par la mouture finale. Le nouveau statut
particulier a supprimé le droit à la promotion au poste de surveillant général,
ce qui condamne 80% des adjoints de l'Education à rester dans la même
catégorie, durant toute leur carrière, dénoncent les syndicalistes. «Nous avons
été les plus lésés par ce statut particulier qui a prévu une série de mesures
ayant comme répercussion directe la marginalisation systématique de ce corps»,
affirment-ils.
Les concernés réclament la classification des adjoints de l'Education à la catégorie 10 au lieu de la 7, une réduction du volume horaire actuellement de 36 heures à 28 par semaine, l'ouverture de cycles de formation pour le recyclage des travailleurs de ce corps, la suppression de la permanence des vacances scolaires, le droit d'accéder à des postes supérieurs dont celui de conseiller de l'Education, comme ils mettent en avant leur droit à des primes supplémentaires ainsi que le droit à une meilleure considération vu la lourde tâche administrative qu'ils assurent. Les adjoints de l'Education avaient observé, au courant de cette année, plusieurs actions de contestation devant les directions de l'Education et le siège du ministère de tutelle. Fin avril dernier, ils avaient annoncé un sit-in national devant le ministère de l'Education nationale à El Mouradia, pour la journée du 1er Mai 2012, journée de la Fête internationale des travailleurs, pour exiger la révision de la mouture de leur statut particulier. Ils avaient été empêchés, cependant, par les forces de l'ordre. Une centaine d'entre eux avaient été conduits par la police aux commissariats de Birkhadem, El Mouradia, Aïn Naâdja, Ruisseau et Rouïba puis relâchés quelques heures après. |
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