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Ahmed Ouyahia,
patron du RND et ex-premier ministre, n'a pas raté l'occasion, hier, lors de
son discours devant les militants de son parti, pour lancer des critiques à l'endroit
de l'actuelle équipe gouvernementale. A commencer par la lutte contre
«l'informel» érigée en projet national. Pour Ouyahia, cette tâche incombe aux
autorités locales, notamment aux assemblées élues. Dans le même ordre d'idées,
Ouyahia a rappelé l'explosion de l'importation des voitures, citant le chiffre
de 450.000 unités, en le mettant en corrélation avec le projet de construction
d'une usine de fabrication de voitures. Toujours sur le plan des reproches, le
patron du RND ne semble pas voir d'un bon œil le recours à des firmes
espagnoles et portugaises, pour la réalisation du million de logements, pas
encore entamée, inscrits dans le cadre du programme quinquennal du Président de
la République. «Malheureusement» dira t-il, en commentant cette information.
Mais en politique averti, quoiqu'il n'ait cité le chef de l'Etat qu'une seule fois sans le nommer, il n'a pas manqué de «rappeler» les réalisations de l'Algérie indépendante. Concernant Oran, il dira : «en 1998 les habitants de cette ville buvaient l'eau saumâtre». Et d'enchaîner «aujourd'hui, les citoyens disposent de l'eau douce et vingt quatre heures sur vingt quatre». Abondant dans ce sens, il énumèrera un certain nombre d'exemples, dont le plus significatif est «l'Algérie est le seul pays au monde où le prix de l'électricité n'a pas augmenté depuis quinze ans» tonnera-t-il. Pour Ouyahia, le défi actuellement est de ressusciter l'espoir chez les jeunes et «les convaincre que l'Algérie est un paradis». «Le seul pays fonctionnant sur les normes de la justice sociale» ajoutera-t-il. Sur sa lancée, l'orateur s'interrogera «supposons que nous n'avions pas perdu les quinze ans de terrorisme, l'Algérie serait quoi ?» Point de réponse de sa part??.Ouyahia invitera les Algériens à ne pas compter exclusivement sur «sidi barmil», de rompre avec «l'import-import» en s'intéressant à l'agriculture. Dans ce cadre, il avancera deux chiffres significatifs : «nous importons pour 50 milliards de $ de produits et 10 milliards de $ de services». Et de conclure ce volet en disant :«nous pouvons réduire cette dépendance en développant la maintenance et en améliorant la gestion». Pour lui, la maintenance et l'amélioration de la gestion sont du ressort des assemblées élues. Pour lui, le nouveau code de l'APC a apporté deux éléments nouveaux. Le premier est la protection de l'élu puisqu'il met fin aux histoires de retrait de confiance, pratique devenue très courante ces dernières années, notera-t-il. Secundo, le nouveau code fait de la promotion des investissements sur le plan local, une tâche de l'élu, et plus exactement de l'APW. «Ce sont les élus qui doivent se mouvoir pour ramener les investisseurs» tonnera-t-il. Et de conclure «la gestion et le développement local sont l'affaire des assemblées élues». Concernant les listes de son parti pour les prochaines locales du 29 Novembre prochain, le numéro un du RND dira que les listes ont été élaborées suite à «de larges consultations». Cependant, il rappellera les trois principes qui doivent guider l'élu du RND : «vérité, solidarité et travail dans le cadre de la loi». Ouyahia, terminera son discours en affirmant que l'Algérie est jusqu'ici épargnée des retombées de la crise économique mondiale et bénéficie d'une stabilité politique. «Ne laissons pas le pays glisser vers l'inconnu» demandera t-il aux futurs élus de son parti. Le front intérieur participe à rehausser notre position sur le plan extérieur, soulignera t-il. D'où l'importance de la gestion qui est du ressort des élus locaux, conclut-il. |
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