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Deux corps ont été retrouvés samedi en fin d'après-midi par les secours après le relevage de la carcasse d'un avion de transport de fret militaire algérien qui s'est écrasé vendredi en Lozère (sud), avec six personnes à son bord toutes tuées, a-t-on appris auprès du préfet du département. "Les deux corps manquants viennent d'être retrouvés à l'intérieur de la carlingue", a indiqué à l'AFP le préfet de Lozère, Philippe Vignes, au moment où s'achevaient les opérations de relevage de l'avion. Quatre corps avaient été découverts dès vendredi soir, mais n'ont pu être désincarcérés que samedi dans la journée. Des recherches avaient été auparavant rendues extrêmement difficiles par les conditions météorologiques et le relief accidenté du lieu du crash. Vendredi après-midi, un avion militaire algérien transportant une cargaison depapier fiduciaire, pour la fabrication de billets pour la Banque d'Algérie, à son bord cinq militaires composant l'équipage, et un représentant de la Banque d'Algérie, s'est écrasé en Lozère à 100 km au nord de Montpellier sur le cheminde retour en Algérie. L'avion a décollé le même jour d'Alger à 7h00. L'accident est survenu dans un champ à proximité du village de Trélans, une petite commune située dans une région inhabitée, escarpée et boisée. Son maire a raconté à l'AFP avoir entendu un grand bruit et vu unpanache de fumée, avant d'apercevoir l'appareil tressauter vraisemblablement pour se poser dans ce champ.Quelque90 pompiers venus en renfort sont arrivés sur les lieux mais l'incendie de l'avion n'a pu être circonscrit qu'au bout de plusieurs heures. Quatre corps ont été retrouvés vendredi soir mais ils étaient encore incarcérés, hier, dans la carlingue disloquée de l'appareil, pour trois d'entre eux, le quatrième était pour sa part dans le poste de pilotage.Selon Samuel Finielz, le procureur de Mende, chargé de l'enquête, troiséquipes de recherches avaient été constituées: une équipe devait occuper des battues afinde retrouver les corps, une autre de dégager les corps prisonniers de l'avion et la troisième avait été chargée de retrouver la boîte noire de l'appareil, à même de fournir des indications sur les circonstances de l'accident.Un escadron de gendarmes mobiles avait été envoyé dans la matinée de samedi en renfort pour participer aux recherches. Les enquêteurs de la gendarmerie de l'Air deClermont-Ferrand, arrivés vendredi soir, devront être épaulés par leurs collègues de Lyon et de Paris, et une quinzaine d'experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale de Rosny-sous-Bois y étaient aussi attendus. Hier, la pluie battante et le plafond nuageux très bas n'avaient pas permis aux hélicoptères de quadriller la zone. Il s'agissait également pour les enquêteurs d'identifier les victimes etd'effectuer un relevé cartographique des pièces dispersées autour de l'appareil,afin de mieux comprendre les causes de l'accident.Du côté algérien, et hormis la présence de représentants consulaires, le ministère algérien de la Défense a précisé, dans un communiqué qu'il a été «procédé à la mise sur pied d'une commission des forces aériennes pour déterminer les causes et les circonstances exactes de cet accident». Rappelons qu'en 2006, le crash d'un avion-cargo d'Air Algérie, en Italie, avait fait trois morts. |
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