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A L'ERE DE LA
MODERNISATION ET DE LA REFORME AU MINISTERE DE L'INTERIEUR QUI DEVAIENT SE
TRADUIRE PAR DE NOUVELLES MESURES D'ALLEGEMENT DES PROCEDURES D'OBTENTION DE
DIFFERENTS DOCUMENTS ADMINISTRATIFS, LES ANCIENS REFLEXES BUREAUCRATIQUES
PERSISTENT TOUJOURS ET SE MULTIPLIENT QUELQUEFOIS.
Tout citoyen qui projette de constituer un dossier administratif pour postuler à un concours ou simplement de se faire établir la carte d'identité nationale ou le passeport, doit prendre son mal en patience ou doit impérativement prendre un congé s'il ne veut pas se faire renvoyer de son emploi pour «absences irrégulières», du moins pour ceux qui ont la chance de travailler, car le parcours du combattant est long difficile et laborieux. En effet, pour se faire délivrer notamment les extraits de naissance nécessaires au dossier, particulièrement le fameux «Extrait de naissance n°12» , le postulant doit se lever très tôt (aux environs de 4h du matin) pour faire la chaîne devant les bureaux de l'état civil. Chaque jour, ce sont d'interminables chaînes de personnes qui se forment à l'état civil. Quelquefois, on n'est pas sûr d'obtenir ce document car une fois les guichets ouverts, on annonce tout simplement l'indisponibilité des imprimés. Il faut dire que la tension sur l'extrait de naissance n°12 est telle qu'il est quasi impossible de satisfaire tout le monde. Un préposé au guichet de l'état civil de la commune de Ténès nous confie qu'il n'est pas rare de voire un citoyen réclamer 5 voire, 10 extraits de naissance. Cette situation est due au fait que la majorité des bébés naissent à la maternité de l'hôpital Zighout Youcef de la ville de Ténès et par conséquent sont inscrits à l'état civil de cette même commune, sachant que la majorité des femmes enceintes proviennent de plusieurs communes de l'ancienne daïra de Ténès. Ainsi l'extrait de naissance ne peut être délivré que dans la commune où la naissance a eu lieu. Un citoyen rencontré sur les lieux, après avoir passé toute une journée pour enfin se voir établir des documents nécessaires à constitution d'un dossier administratif, nous confie que «les pouvoirs publics (ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales) doivent exiger des entreprises publiques, des administrations, des institutions de l'Etat (Police, Gendarmerie, Protection civile, Douanes, Education etc.) de ne demander qu'une photocopie de la carte d'identité nationale pour participer à un concours ou un recrutement et une fois et seulement une fois que le candidat est admis définitivement, il lui sera alors demandé de compléter le dossier de recrutement». C'est à ce prix que la tension sur l'extrait de naissance pourra diminuer considérablement. Un exemple parmi tant d'autres pour cette aberration c'est celle d'un service étatique de la wilaya de Chlef qui a reçu près de 1.600 dossiers de candidats pour?14 postes à pourvoir. Bien entendu, ces dossiers comprennent des extraits de naissance, des certificats de nationalité, des extraits du casier judicIaire et bien d'autres documents qui finiront dans les poubelles de l'Administration. Un vrai gâchis. Par ailleurs il est important de noter que des imprimés qui doivent être uniquement disponibles aux services des daïras se vendent, au su et au vu de tout le monde auprès des kiosques multiservices .C'est le cas de l'imprimé que doit remplir chaque demandeur d'une carte d'identité nationale. Introuvable depuis plus de 3 mois à la daïra de Ténès, cet imprimé est cédé contre la modique somme de 150 DA la pièce, dans les cybercafés !!! Toutefois une lueur d'espoir pointe à l'horizon pour les citoyens, car selon nos informations l'informatisation de l'état civil de la ville de Ténès est sur le point d'être finalisée, ce qui pourrait peut-être alléger la tension sur ces documents. |
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