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L'arrestation de
quatre ressortissants égyptiens, pour être entrés illégalement en Algérie le 19
octobre dernier, est en train de se transformer en une pseudo affaire
politique, à en croire un député égyptien du parti islamiste modéré (Hizb El
Wassat), aussitôt relayé par pratiquement l'ensemble des médias du pays du Nil,
quand il s'agit de «charger» l'Algérie.
Tout a commencé le 19 octobre dernier lorsque quatre artisans, issus de la région du gouvernorat de Damiette dans le Delta du Nil en Egypte, entrent en Algérie avec de faux papiers. Arrêtés par les autorités algériennes, ces dernières découvrent que les quatre artisans-menuisiers égyptiens, Ismaïl Brahim Felfela, Mustapha Salama Hadad, Yacine Moutawali Ayad et Ahmed Salama Hamad, sont entrés en Algérie avec la complicité d'un commissaire de police algérien, qui leur a fourni de faux papiers moyennant argent. L'officier de police sera d'ailleurs lui aussi condamné, jeudi dernier, à trois ans de prison ferme par le tribunal d'El-Harrach qui a aussi prononcé des peines de prison ferme contre les quatre Egyptiens, à en croire la presse égyptienne. Le député du gouvernorat de Damiette, Issam Soltane, qui est également vice-président de Hizb El Wassat, a même constitué un avocat algérien, Maître Réda Safer, pour assurer la défense de ses concitoyens, réclamant leur libération immédiate par les autorités algériennes et leur rapatriement dans leur pays. Mais l'affaire enfle jusqu'à la démesure lorsque ce même parlementaire égyptien demande une «intervention politique de son pays», en présentant ses compatriotes comme des «otages détenus par les autorités algériennes». Une version fallacieuse rapportée en boucle par tous les médias égyptiens depuis samedi dernier. La vérité est que l'intervention des ministères des Affaires étrangères égyptien et algérien, par le truchement des ambassadeurs des deux pays, a permis de retrouver rapidement les quatre artisans, puisque ces derniers étaient arrêtés puis jugés en Algérie pour séjour illégal. Le député égyptien, qui a déclaré que son parti (Hizb El Wassat) allait prendre financièrement en charge la défense de ses concitoyens, alors que ces derniers ont quitté leur village pour aller chercher du travail ailleurs, a même demandé un visa à l'Ambassade d'Algérie au Caire pour venir s'enquérir personnellement de la situation de ses compatriotes. En fait, le parlementaire du parti islamiste voulait transformer en un pseudo «incident diplomatique», entre les deux pays, ce qui n'est en fait qu'une banale histoire de quatre artisans-menuisiers égyptiens, venus chercher du travail en Algérie en usant de faux papiers pour entrer au pays. |
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