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CHETOUANE : LES TRAVAUX DU CENTRE ANTI-CANCER DANS L'IMPASSE

par Khaled Boumediene

Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que le centre anticancéreux de Chetouane soit achevé? Tout porte à croire que les travaux des corps d'états secondaires (menuiserie métallique et en bois, plomberie, électricité, chauffage, climatisation), de la voirie et réseaux divers (assainissement, gaz, téléphone, eau), ainsi que l'acquisition des équipements (appareils médicaux, stimulateurs, accélérateurs linéaires?), ne se feront pas de sitôt. D'abord prévu en 2011 puis en 2012, l'achèvement de ce futur centre anticancéreux, d'une capacité de 120 lits, dont les gros œuvres ont été réalisés par une entreprise chinoise dans le délai imparti, pourrait prendre encore quelques mois de retard. Selon une source de la direction de la santé et de la population (DSP) de Tlemcen, les contraintes liées aux procédures réglementaires des avis d'appels d'offres aux entreprises pour la réalisation des corps d'états secondaires sont les principales causes du grand retard enregistré pour ce projet, bâti sur une superficie de plus de 4 hectares. La structure de santé, dont les travaux de construction ont été lancés en 2007, pour un délai de réalisation de vingt-quatre (24) mois, disposera d'une unité de soins et de prise en charge (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie et soins palliatifs), d'un plateau technique pour le diagnostic (anatomie pathologique, biologie, radiologie et imagerie), d'une unité d'oncologie (156 lits adultes et pédiatrie), d'une unité de chirurgie carcinologique, de radiothérapie (accélérateurs linéaires de particules, simulateurs?), et d'un laboratoire biologique pour l'accueil des malades de toute la wilaya de Tlemcen et des wilayas limitrophes, qui continuent à se faire soigner ailleurs en tenant leur mal en patience. En effet, Les cancéreux peinent à se traiter. Les médicaments et les moyens manquent dans les hôpitaux, qui sont dotés de vieilles machines surexploitées et un nombre élevé de malades. Les médecins font des acrobaties pour tenter de traiter tout le monde, d'autant que l'hôpital et les équipements ne suffisent plus pour prendre en charge convenablement les patients de tous bords. Il faut souligner que l'Algérie enregistre, selon l'Organisation mondiale de la santé, près de 40.000 nouveaux cas de cancer chaque année, soit 20.800 chez les femmes et 18.600 chez les hommes. Ce chiffre devrait atteindre 45.000 nouveaux cas en 2015. A noter qu'un conseil interministériel élargi (CIM) s'est réuni, récemment, sous la présidence du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, en présence de quatre ministres, ceux de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, du Travail et de la Sécurité sociale, des Finances et de la Solidarité nationale, ainsi que tous les acteurs de la santé les plus concernés en matière d'oncologie, de radiothérapie et de chimiothérapie, pour une prise effective des cancéreux, et une amélioration significative et rapide des conditions de leur prise en charge.