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Le début de la campagne des élections locales s'accompagne, depuis hier,
de réactions des partis, dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles
traduisent une certaine défiance vis-à-vis du scrutin. Une réaction qui peut
cacher aussi une peur de ne pas pouvoir séduire un électorat, de moins en moins
convaincu par les discours, et qui attend des réponses concrètes à ses besoins.
C'est en tout cas l'impression que donnaient hier les formations qui se sont
exprimées.
A ce propos, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes FFS, Ali Laskri, s'est montré très critique, pour le représentant d'un parti engagé dans la course. Ce dernier n'a pas été tendre hier, envers l'administration, et considère l'échéance de 29 novembre comme «une dernière chance pour le chef de l'Etat, pour faire preuve de sa bonne volonté à démocratiser le pays». M. Laskri accuse les walis de traitement discriminatoire des listes de candidatures, et reconnait au même moment que ces élections se tiennent dans une conjoncture nationale et internationale particulière. Pour lui, «l'installation tardive de la commission nationale de surveillance des élections, a conféré un pouvoir discrétionnaire à l'administration et aux walis, à propos des listes électorales. «Des candidatures ont été traitées arbitrairement, et dans certaines wilayas l'administration a fait preuve de partialité et a pratiqué la politique de « trois poids et trois mesures», a-t-il ajouté. Sur le même sujet, Mohamed Hadibi, responsable du Mouvement Ennahda, a indiqué au Quotidien d'Oran et dans une étonnante confession, que «les citoyens ne font plus confiance à leurs élus, pour une seule raison, les promesses de ces derniers n'ont jamais été honorées». Il a ajouté que l'autre raison de la défiance annoncée des électeurs, est à chercher dans les législatives du 10 mai 2012 « où la fraude a été généralisée et les voix des votants non respectées?» De son côté, le président du Front national algérien (FNA) Moussa Touati, a estimé que ce désintéressement, est dû à la non fiabilité des élus, «Ils (les élus) sont dépouillés de leurs prérogatives par la Daïra et la wilaya, il ne jouissent d'aucune prérogative, alors comment vous voulez qu'ils puissent assumer des responsabilités » demande-t-il. Un avis qui, faut-il le signaler, n'est pas partagé par le porte-parole du Rassemblement national démocratique, Miloud Chorfi, qui s'est voulu optimiste. «Tout s'est bien passé pour notre parti, excepté quelques recours qui sont déjà étudiés par l'administration. En ce qui concerne l'indifférence des citoyens, je pense que c'est là où le les formations politiques doivent investir». Pour le RND, qui semble connaître des difficultés internes et une contestation ciblant son leader, un programme de sensibilisation est déjà peaufiné, afin de convaincre les électeurs à se rendre massivement aux urnes le 29 novembre. |
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