|
|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Ouverture de la session d'automne de l'APN : Vers un ordre du jour inédit
par Moncef Wafi
C'est la rentrée des classes pour les 462 nouveaux députés, dont 143
femmes élues, de l'Assemblée populaire nationale. La session d'automne du
Parlement, avec ses deux chambres, s'ouvre aujourd'hui.
Après l'ouverture de la session, le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa,
présidera au siège de l'institution une réunion commune des bureaux des deux
chambres, en présence d'un représentant du gouvernement, pour arrêter l'ordre
du jour de la session d'automne, la quatrième législature pour le Conseil de la
nation et la septième législature concernant l'APN. Cet agenda politique de
l'APN s'annonce chargé et délicat à plus d'un titre, avec la nouvelle
conjoncture qui caractérise le champ politique national. Cette session
s'inscrit dans un contexte marqué par plusieurs rendez-vous importants, dont
les élections locales du 29 novembre prochain, mais également dans une
configuration inédite puisque les groupes parlementaires de l'Alliance pour
l'Algérie verte (47 sièges), le FFS (27 sièges) et le PT (24) ont renoncé à la
participation au sein des différentes structures et organes de fonctionnement
interne de la nouvelle Assemblée. La première chambre fonctionnera donc avec la
répartition des structures internes entre seulement trois groupes
parlementaires identifiés avec le FLN (208 députés), le RND (68 députés) et le
groupe des indépendants (17 élus). Il s'agit des 9 postes de vice-présidents
qui composent le bureau de l'Assemblée et des 12 commissions permanentes. Une
bipolarité se dégage donc avec la présence de deux pôles caractérisés par une
majorité et une opposition qui vont largement peser sur le déroulement des
plénières et notamment lors de la loi de finances 2013, la loi de finances
complémentaire ou encore le projet de révision de la Constitution, cher au
Parti des Travailleurs, ou ceux dans le sillage des réformes politiques
annoncées, le 15 avril 2011, par le président de la République. Même si
l'opposition estime n'être pas concernée par la gestion de l'APN, on s'attend à
un ordre du jour marqué, également, par l'engagement du FFS, via son groupe
parlementaire, à plaider pour l'indemnisation des militants du FFS incarcérés
en 1963. Cette reprise survient aussi alors qu'un flou complet entoure le futur
exécutif alors que le bureau national du MSP a plaidé, dernièrement, en faveur
d'un gouvernement d'entente nationale qui aura pour mission d'organiser les
élections législatives et locales et la révision de la Constitution. Les
analystes s'interrogent aussi sur cette Assemblée qualifiée d'«illégitime» par
nombre de partis qui y siègent. Avec le boycott des structures de l'APN,
certaines formations politiques, à l'image du PT et du FNA sont favorables à sa
dissolution. «Cette APN est dépourvue de toute légitimité. C'est une Assemblée
croupion» n'a cessé de dire la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, en se
prononçant alors ouvertement en faveur de sa dissolution. Le président du Front
national algérien, Moussa Touati, dont le parti n'ayant obtenu que 9 sièges,
avait accusé le pouvoir d'avoir organisé une fraude généralisée. D'où sa
revendication de la dissolution de l'APN d'autant qu'elle va avoir à examiner
et probablement adopter le prochain texte de la Constitution.
| |
|