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Skikda : La RN 44 barrée par des citoyens
par A. Boudrouma
Hier, les usagers de la RN 44 ont vécu une journée d'enfer après la
fermeture de cet axe routier par les habitants de l'agglomération de Menzel
El-Abtal, à 5 kilomètres à l'est de Azzaba, et ceux du chef-lieu de la commune
d'El-Ghedir, à une quinzaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de daïra de
Azzaba dont ils relèvent administrativement. En raison de l'importance de cet
axe routier reliant les wilayas de Skikda, Annaba et Constantine,
l'interruption de la circulation au niveau des deux localités s'est traduite
par une pression extrême sur les voies de contournement proposées par les
services de sécurité par le col de Bissy et la route de Djendel - Saadi, en
traversant la ville de Azzaba.
Au titre des revendications, les habitants d'El-Ghedir crient leur
révolte face au manque d'infrastructures dont ils souffrent et exigent la
distribution de logements qu'ils attendent de longue date, soutenant qu'ils
sont ?'las d'attendre pendant que les logements précaires qu'ils occupent ne
cessent de se dégrader, ce qui les expose à la rigueur des intempéries comme ce
fut le cas durant le week-end''. Ce qui, d'après eux, montre l'urgence de leur
relogement car ils appréhendent l'arrivée de la période des pluies. Mercredi
dernier, ils avaient barré une première fois la même route traversant leur village
mais cette fois-ci, ils ont augmenté d'un cran leur pression en procédant aussi
à la fermeture du siège de leur APC. Une délégation composée de représentants
de l'administration et des services de sécurité s'est rendue sur les lieux pour
s'enquérir de la situation et ouvrir un dialogue avec les citoyens. A Menzel
El-Abtal, par contre, les protestataires crient à la ?'hogra'', et accusent les
élus qui se sont relayés à la tête de la municipalité de Azzaba de leur avoir
tourné le dos et d'avoir confiné dans l'oubli leur agglomération qui manque de
tout et de ne venir les voir que lors des élections. Hier, en tous cas, le
voyage entre Annaba - Skikda et Annaba - Constantine représentait pour les
usagers de la route un véritable supplice.
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