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Les appels des habitants de R'cif et Rahbet Essouf
par A. Mallem
Confrontés à des
problèmes d'assainissement et d'électrification, les habitants de R'cif et
Rahbet Essouf, deux quartiers situés en plein centre de la ville des ponts,
dans la vieille Casbah, sont montés hier au créneau, à leur tour, pour se
plaindre de leur situation difficile qui résulte plus particulièrement de la
configuration de leurs sites. Les plaignants ont expliqué hier sur les ondes de
la radio régionale de Constantine qu'ils sont actuellement confrontés à un
problème d'évacuation des ordures ménagères qui s'entassent dans tous les coins
et dans les ruelles étroites de l'ancienne médina, car les opérations de
ramassage qui se faisaient auparavant par les services d'hygiène de la mairie
ont été pratiquement réduites à néant. Ce qui fait que les deux quartiers sont
livrés à eux-mêmes. «Et on devine facilement le résultat, ont-ils souligné.
Bien sûr, des opérations de volontariat pour nettoyer les lieux sont organisées
périodiquement, ajoutent-ils, mais par leur caractère sporadique elles restent
insuffisantes». Le second point des doléances des riverains de ces deux
quartiers arabes concerne un problème d'insécurité qui se pose avec acuité à
cause du manque de l'éclairage public dans les ruelles sombres et cet
inconvénient favorise le phénomène des vols et limite considérablement les
déplacements des citoyens dès la tombée de la nuit. «En cas d'urgence, les
sorties sont faites à nos risques et périls», ont-ils affirmé de concert.
Informé de ces
plaintes, le vice-président de l'APC de Constantine chargé de l'assainissement,
M. Laib Hafid, qui assure en cette période l'intérim du P/APC en congé de
détente, a avancé l'explication selon laquelle les agents chargés du ramassage
des ordures ménagères éprouvent énormément de difficultés pour pénétrer dans les
quartiers concernés et faire convenablement leur travail, et ce, dit-il, à
cause de l'exiguïté des rues de la vieille ville, qui ne permet pas la
circulation des véhicules automobiles chargés de la collecte, laquelle se fait
manuellement à ce niveau. Mais pour atténuer les difficultés des uns et des
autres, il a promis qu'il allait appeler les responsables du service concerné
du secteur urbain de Sidi-Rached pour créer des points de ramassage situés hors
des ruelles étroites et à proximité des grandes rues de Didouche Mourad et
Larbi Ben M'hidi, parallèles aux deux quartiers, à condition que les riverains
consentent à se déplacer pour déposer leurs sacs d'ordure dans les points qui
leur seront indiqués. En ce qui concerne l'électrification au niveau des ruelles
de R'cif et de Rahbet Essouf, M. Laib à promis également de régler ce problème
à condition aussi que les riverains consentent à collaborer avec les services
publics et prennent conscience que l'intérêt général doit primer sur les
intérêts individuels étroits. Ce disant, le président de l'APC par intérim a
soulevé les difficultés techniques autant que psychologiques rencontrées là
aussi par les services concernés de la mairie pour procéder à l'installation
des lignes électriques au niveau des façades des maisons, étant donné que
l'enterrement des installations est pratiquement irréalisable dans les ruelles
très étroites de la vieille ville, au milieu des habitations enchevêtrées. «Il
y a 90 % de quartiers commerçants, a expliqué cet élu et dans ces conditions on
peut deviner les inconvénients que va présenter l'opération d'ensevelissement
des lignes électriques. Malheureusement, il se trouve que pour l'installation
aérienne, les habitants rechignent beaucoup à laisser passer les lignes sur les
façades de leurs maisons ou sous leurs fenêtres. Reste maintenant à dire que si
les riverains consentent à lever ces réticences, je m'engage personnellement à
régler le problème de l'éclairage public dans un temps record», a conclu à la
fin M. Laib.
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