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La saison estivale tire à sa fin : Course contre la montre pour rattraper le retard
par Rachid Boutlélis
Fuyant la canicule notamment, nombre de familles, qui, Ramadhan oblige,
n'ont pas assez profité des joies de la mer, ont décidé de combler ce manque et
ce, en effectuant un petit séjour d'agrément sur le littoral ouest en cette
période de l'année. Le mois sacré a vraisemblablement bouleversé le calendrier
des vacances de ces familles, qui ont concocté tout un programme pour combler
ce manque. «Le nombre d'aoûtistes s'est multiplié par rapport à la saison
estivale écoulée. Nous avons été sollicités bien avant l'Aïd pour des
réservations et l'afflux de la clientèle continue», a commenté en substance le
gérant d'appartements meublés, installés dans la localité de St-Germain. «Des
familles installées à l'étranger ont également réservé pour cette période.
Elles sont encore plus nombreuses que la saison passée», a ajouté notre
interlocuteur. Selon les témoignages, ce constat s'explique par le fait que la
grande majorité de ces estivants préfèrent passer le mois sacré dans leur lieu
de résidence permanant. Ce rituel est en réalité invoqué par la plupart des
prétendants à la location pour la période en question. «En raison du carême, je
n'ai pas ramené mes enfants à la plage. Je souhaite qu'ils en profitent
maintenant jusqu'à la rentrée des classes», a expliqué un père de famille, qui
était en quête d'une habitation à louer. Toujours est-il que le prix de la
location d'une habitation ou tout autre logement n'est évidemment pas assujetti
à cette période. En effet, la location de l'immobilier demeure imperturbable
aux saisons et ne varie uniquement qu'en fonction des zones essaimées à travers
le territoire de la daïra d'Aïn El-Turck. Les prix de location des habitations
situées à proximité de la mer, beaucoup plus prisées par les estivants, sont
par excellence les plus onéreux. Les prix ne sont que légèrement revus à la
baisse au cours de la saison d'hiver en raison de la baisse des réservations.
Les établissements hôteliers accordent, exclusivement en saison morte, des prix
attractifs pour tenter d'attirer la clientèle, qui ne se bouscule pas au
portillon en cette période. «Les affaires n'ont pas bien marché au cours du
mois de Ramadhan. Nous n'avions pas beaucoup de clients, j'espère combler ce
manque à gagner», a confié le gérant d'un complexe hôtelier situé dans la
commune d'Aïn El-Turck. Selon le constat établi en ce qui concerne la location
en général pour un court séjour en période estivale, d'une habitation sise dans
les localités côtières de Bouiseville, Claire Fontaine ou encore dans le
village côtier de Cap Falcon, les prix sont proposés au triple, voire plus, par
rapport à celles situées dans les communes d'El-Ançor, de Mers El-Kébir ou
encore dans le village de Bousfer. Ils sont également quelque peu revus à la
baisse au sein des petits faubourgs et autres bourgs de la commune d'Aïn
El-Turck. Un appartement dans la commune d'El-Ançor, constitué de deux pièces
avec toutes les commodités nécessaires, est cédé à la location à partir de
20.000 dinars pour une durée d'un mois avec généralement une avance de trois
mensualités au moins. Son similaire se négocie, pour la même durée, à partir de
50.000 dinars dans lesdites localités côtières. Pour le meublé, les prix
gravitent autour des 30.000 dinars, pour une location qui n'excède pas deux
semaines. Des hausses considérables, par rapport aux prix de location de ces
habitations, sont enregistrées pour les bungalows, constituant les complexes
jalonnant le littoral ouest de la wilaya, qui ont poussé comme des champignons
au cours de cette dernière décennie.
Leurs locations mensuelles flirtent allègrement avec les 15 millions de
centimes. Ces prix n'ont connu aucune baisse notoire pour cette période d'après
le mois de Ramadhan. Les gérants d'établissements hôteliers et autres
propriétaires d'appartements meublés destinés à la location argumentent cet
état de fait en mettant en évidence la période des vaches maigres qu'ils ont
subie au cours du mois sacré. Ce n'est pas l'avis de nombre de familles. Un
quadragénaire à la recherche d'une habitation à loyer modéré a fait remarquer à
ce sujet que «la location en cette période devrait en principe être revue à la
baisse comme dans tous les pays du monde où il existe un suivi rigoureux dans
le secteur du tourisme». Le même son de cloche s'est fait entendre chez
plusieurs pères de famille en quête d'une habitation à louer pour faire
profiter à leurs enfants de brefs moments de joies avant la rentrée des
classes.
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