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Une année après le lancement du conventionnement des médecins traitants avec la CNAS dans le cadre du système de la carte Chifa, les résultats obtenus jusqu'à maintenant demeurent insuffisants et les praticiens spécialistes semblent ne pas être intéressés par cette offre. Ainsi et selon les listes d'information affichées au niveau de chaque centre payeur CNAS, il ressort que ce sont plus les généralistes qui ont souscrits à cette démarche, alors que les spécialistes demeurent réticents, voire réfractaires, en dépit du fait que les tarifs proposés initialement à savoir 250 DA et 400 DA pour les consultations en médecine générale et spécialisées ont été revues à la hausse pour atteindre respectivement 400 et 600 DA en plus des majorations de l'ordre de 20% en cas de prescriptions de médicaments génériques. A titre illustratif, pour le centre payeur de Sidi El Houari qui prend en charge près de 16.000 personnes entre assurés et ayants droits, seuls 40 praticiens ont adhéré au conventionnement et dont l'écrasante majorité est composée de généralistes. Selon les praticiens contactés, il ressort que le choix des généralistes pour cette offre s'explique par le fait que les malades sont pris en charge au niveau des structures sanitaires publiques. En revanche, ces dernières n'offrent que faiblement les prestations en différentes spécialités et, même au cas où elles sont disponibles la demande est tellement importante que des rendez-vous très éloignés sont donnés à des malades qui n'ont d'autre recours que de recourir aux privés. Le même constat est fait pour les laboratoires d'analyses médicales qui semblent avoir tourné le dos à l'offre de la CNAS du fait que les tarifs de remboursement proposés sont « insignifiants» par rapport à ceux qu'ils pratiquent. Pour les praticiens du secteur privé, la question de la réduction de la facture de la CNAS en matière de frais médicaux ne peut trouver de meilleures solutions qu'à travers le rapprochement des tarifs avec la réalité des prix. Pour rappel, les dispositions contenues dans le décret exécutif n° 09-116 du 7 avril 2009 fixant les conventions-types conclues, entre les organismes de sécurité sociale et les praticiens médicaux privés décortiquent les relations contractuelles, entre l'organisme de sécurité sociale et le médecin traitant pour le bénéfice du système de tiers payant, en matière de prestations médicales aussi bien pour les assurés actifs que leurs ayants droit, ainsi que les retraités ou les bénéficiaires des réversions de retraite (pensions ou allocations). |
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