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Algérie-UE : La concurrence en question

par K. Assia

Dans le cadre du contrat de jumelage signé en 2010 entre l'Union européenne et l'Algérie et portant sur un programme relatif à la concurrence de 18 mois au profit du ministère du Commerce, une journée de sensibilisation initiée au profit des opérateurs économiques, des consommateurs, du personnel du commerce et toutes les parties concernées dont les Douanes, les services portuaires, la justice, l'association des consommateurs, entre autres, a été organisée, hier à l'hôtel El-Mouhadine, par le ministère du Commerce.

Une journée de vulgarisation aux règles de la concurrence laquelle a permis, selon M. Aït Abderrahmane, directeur général de la régulation et de l'organisation des activités auprès du ministère du Commerce, d'inculquer une culture de la concurrence en bénéficiant de l'expérience européenne dans le domaine.

Ce séminaire régional vise à contribuer à la vulgarisation des principes et des règles du droit à la concurrence et à la promotion de ce droit, à l'émergence d'un marché concurrentiel et compétitif, au renforcement de la protection des intérêts économiques des consommateurs et à la mise en œuvre des règles de la concurrence et consécration de ce droit de la concurrence, a fait savoir le même responsable. Des experts de l'Autorité de régulation venus de France, d'Italie et d'Allemagne ont été conviés à cette journée d'information, une occasion pour expliciter l'expérience de chaque pays dans l'encadrement de la concurrence.

 Mme Eva Brauer, experte allemande, a rappelé la nécessité d'introduire un cadre législatif pour un bon fonctionnement des marchés tout en rappelant la loi allemande relative aux restrictions. Ainsi et tout en axant sur l'impact de cette journée, notre interlocuteur a rappelé que le droit algérien à la concurrence repose sur des textes législatifs et réglementaires dont l'ordonnance n°3-03 du 19 juillet 2003 qui a été modifiée et complétée.

Celle-ci porte sur la transparence de la transaction commerciale de sorte que toutes les règles commerciales soient respectées pour que le marché économique évolue dans un cadre loyal et transparent, a fait savoir le directeur régional du commerce d'Oran. En optant ainsi pour ces mécanismes, l'Etat a créé son Conseil de la concurrence dont l'installation de la composante se fera ultérieurement, une institution chargée de veiller au bon fonctionnement concurrentiel du marché et de sanctionner toutes les infractions aux règles édictées par les textes en vigueur. Trois thèmes ont été débattus, hier, à savoir l'abus de position dominante, les ententes et les concentrations d'entreprises.

Des ateliers spécialisés ont sanctionné ce séminaire qui vient clôturer ce contrat de jumelage, sachant qu'une journée similaire a été organisée, le 11 juin à Alger, alors qu'un autre séminaire dédié aux régions de l'Est est prévu le 10 juillet à Alger, a fait savoir M. Aït Abderrahmane.