Le nouveau site
web de la régie communale des pompes funèbres (RCAPF) de la mairie d'Oran (pompesfunebres-oran-dz.com)
enregistre depuis son lancement en avril dernier un taux de fréquentation élevé
et, en particulier de la part des ressortissants algériens résidant à
l'étranger et de citoyens français. «Nous avons une moyenne de 15 à 20 demandes
d'information par jour», affirme Lalaoui Abdelmalek, directeur de la régie
communale autonome des pompes funèbres (RCAPF). Ce site permet aux demandeurs
de localiser avec exactitude les sépultures de leurs proches. Les visiteurs
peuvent tout savoir en un clic : numéros des carrés, des rangs et des tombes,
dates d'inhumation, historiques des cimetières, etc. Le site web permet surtout
d'alléger la pression sur la régie communale qui reçoit en moyenne 900 demandes
par mois des proches de personnes enterrées pour le retrait des fiches
d'inhumation. Ce document permet non seulement la localisation d'une tombe,
mais il est nécessaire pour compléter certains dossiers administratifs (capital
décès, pension de réversion?). Le site met à la disposition des visiteurs une
banque de données mises régulièrement à jour des tombes de cinq cimetières de
la ville Aïn El Beida, Sidi El Ghrib, Moul Eddouma, El Melh et le cimetière
chrétien d'El Hamri connu aussi sous le nom de «Tamasouët». «Nous avons achevé
à 100% la numérisation des cimetières chrétiens de la ville. Pour les
cimetières musulmans, l'opération de numérisation accuse un taux d'avancement
de 70%. Concernant le cimetière juif, situé près de la cité à Dar El Hayat,
nous n'avons rien entrepris faute d'archives», confie le même responsable. La
base de données des pompes funèbres comporte toutes les informations nécessaires
sur plus de 96.000 tombes des cinq cimetières (numéros des actes de décès,
dates d'inhumation, numéros des carrés et des tombes?). L'opération
d'informatisation des pompes funèbres entamée en août 2009 a autorisé la mise
en place d'une cartographie des cimetières de la ville, ce qui a facilité les
procédures administratives d'octroi des autorisations d'enterrement. La RCAPF
dispose également d'un bureau de recherche doté de l'outil informatique dans le
cimetière d'Aïn El Beida. Le visiteur de ce cimetière peut avoir toutes les
informations, sur les tombes de ses proches sans se déplacer aux locaux de la
régie communale située à Haï Oussama (ex Boulanger). Il faut dire que même les
enfants de la ville n'arrivent plus à trouver leur chemin, dans ce grand cimetière
qui s'étend sur une superficie de 130 hectares. La recherche, souvent
problématique, des sépultures a amené beaucoup de visiteurs à se confier à
cette agence, qui renseigne sur l'emplacement du cimetière, le carré et la
ligne dans laquelle sont enterrés leurs proches. La méthode classique de
renseignement nécessite beaucoup de temps et d'efforts, surtout lorsque le
demandeur ne dispose que de peu d'informations sur la personne décédée.
Souvent, des citoyens se font aider par les fossoyeurs ou les agents de
cimetières pour trouver la tombe d'un proche. Nombreux sont contraints devant
l'extension rapide de ce cimetière de recourir à des «repères» pour localiser
les sépultures de leurs proches. Le nombre des tombes a tellement grossi qu'il
est devenu quasiment impossible de les distinguer avec précision. Le cimetière
d'Aïn El Beida, qui a été ouvert en 1956, abrite près de 500.000 tombes. Le
cimetière, qui a été divisé en trois parties, a bénéficié au début de cette
année d'une vaste opération de réhabilitation.