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Gêne à gauche. À
droite ils se sont gaussés, se sont daubés et se sont ressaucés, avec
délectation et ironie. C'était à cinq jours du deuxième tour des élections
législatives françaises. Pavé dans la mare, les pieds dans le plat tout y est
passé.
Cela fera forcément des remous et des vagues qui feront à leur tour de l'écume, sur l'écrasante victoire de la gauche du 17 mai 2012. Mais cette victoire qui donnera de grandes latitudes au nouveau président, monsieur François Hollande, de librement décider durant son quinquennat, loin du risque et des tracasseries d'une cohabitation, bat déjà de l'aile. La gauche est à la barre partout, dans toutes institutions clés de l'Etat. À la présidence de la république, à la tête du gouvernement. Elle est majoritaire absolue à l'assemblée nationale, au sénat, à la présidence des régions, à celle des conseils généraux,et à la présidence des municipalités des plus grandes villes françaises. Pour ainsi dire, une hégémonie démocratique. Mais c'est le choix de la majorité des français et le résultat des urnes. Toutefois, toute cette marge de manœuvres, cette facilité à gouverner, ces facultés d'initiatives, et ces libertés de décisions, contiennent en elles-mêmes, leurs revers. D'ailleurs, avant que ce mandat ne débute fortement étoffé d'une assemblée acquise, il a été, violemment écorné. Le coup de corne est venu du plus proche cercle du président. De sa compagne depuis 2007, la journaliste à Paris-Match, Valérie Trierweiler. Cela se passait le 12 mai 2012. Ce jour là. La nouvelle première dame de France avait tweeté au dissident socialiste, candidat challenger de l'ex-compagne du président français, dans la première circonscription de Charente-Maritime, pour l'encourager. Le message disait : ?' Courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé''. Cela a rapidement fait désordre dans la maison rose du parti socialiste. Et pour cause. Un message surprenant, puisqu'il est adressé à militant qui avait été exclu du PS suite au maintien de sa candidature aux élections législatives. D'autant plus hasardeux, quand on sait que le Parti socialiste et le premier ministre Jean Marc Ayrault avaient manifestement soutenu la candidature et porté secours à la présidente de la région Poitou-Charentes. Même François Hollande, sans avoir informé à sa nouvelle compagne, dit-on, avait tenu à afficher publiquement son soutien à son ex-compagne, candidate malheureuse du PS à la présidentielle de 2007. À l'époque selon certaines indiscrétions, elle aurait doublé son compagnon et père de ses quatre enfants, à la candidature à la présidentielle. D'où cette sortie pour le moins inattendue de Valérie Trierweller, en somme, une sorte de vengeance, qui trouve sa raison dans la jalousie. L'amour rend aveugle et la jalousie crève les yeux, dit une sagesse populaire française. Cependant il faut reconnaître, comme le disent les météorologues, cet effet papillon a crée une onde de choc dans tout le paysage politique français et pas seulement. Les lézardes et les ébrèchements sont partout apparus et avaient été, bien ressentis. On évoque également, à travers ce cas de figure, la métaphore de l'arroseur arrosé. La nouvelle présidence, que le nouveau président certifiait qu'elle sera normale, en le martelant puissamment, montre à partir de cet évènement, qu'à priori, elle ne le sera pas. Il l'a présentait normale, par rapport à celle qu'avait conduite son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui faisait dans le mélange des genres, vie privée, vie publique. A commencer par la présence de sa femme, et de ses enfants lors de la cérémonie d'investiture. Le doigt du président, vu par le monde entier, écrasant une larme sur la joue de Cecilia, sa femme, dans cette famille recomposée, qui le quittera, le jour de son élection à la présidence française. Et qu'il attendra vainement qu'elle le rejoigne au célèbre restaurant parisien, Le Fouquet's. Ses vacances sur le yacht d'un richissime industriel français, etc. Par dépit assure-t-on, en deux temps trois mouvements, Sarkozy épousera l'auteur, compositrice-interprète, et ancien mannequin, Carla Bruni. Qui, elle voulait continuer à chanter, et qui ne le pourra pas. Tout cela colle mal à l'image du sérieux de la fonction présidentielle. Alors, l'opinion publique et subséquemment, l'électorat réagiront en conséquence. Le président sortant, sera battu par le candidat de la gauche, le 13 mai 2012. Echaudé, monsieur Hollande, entrepris de faire, tout le contraire, pour y échapper. Mais il fut rattrapé et ramené à la réalité française, là par où sûrement, il s'attendait le moins. Dans tous les états-majors politiques, et sur toutes les chaînes de télé il y eut de la surchauffe. Des débats, des tables rondes, des experts, des psychologues spécialistes du comportement, avaient tous fonctionné à flux tendu. Tout s'emballa. On ressorti les classiques, on fouina dans les archives et dans leurs tréfonds, on fit appel aux cas similaires, on convoqua l'histoire, et on se taquina sur les références des uns et des autres. Mais les questions demeuraient ouvertes. D'autant plus que principal concerné, le président Hollande, n'avait pas soufflé mot sur l'affaire depuis son déclenchement, sauf pour dire, à partir de Rome qu'il ne répondrait à une aucune question se rapportant à l'affaire. On alla voir, pour l'histoire de la république française dans le cercle des Mitterrand, mais du coté de Danielle, pas de celui de François. Cette dame, avait déclaré dès l'élection de son mari, le 10 mai 1981 : ?'Je ne suis pas une potiche ?'. Elle troqua le titre de première dame de France, pour celui de l'épouse du président de la république, montrant par là, qu'elle était déterminée à être libre, face aux carcans que lui imposerait le statut de première dame. Néanmoins elle aura son bureau personnel au palais présidentiel, durant les quatorze ans de règne de son époux. Mais elle ne s'occupa quasiment pas de politique interne. A l'Elysée elle s'occupait des décorations et des jardins. Sa marotte c'était l'humanitaire à l'international et particulièrement en s'engageant dans une politique tiers-mondiste manifeste et déterminée. En tout état de cause, et même si parfois, elle mit à mal son mari, par ses prises de positions, par exemple en déclarant avoir soutenu l'expropriation des compagnies américaines à cuba, par Fidèle Castro. Ou bien qu'elle avait, applaudi l'échec de la tentative de déstabilisation menée par les cubains anticastristes de Miami pilotée par la CIA. Elle n'abordera, jamais, du moins ouvertement, la double vie maritale de son époux. Elle ne manifesta en aucun cas, en public, ses humeurs et ses états de chagrin, de colère ou de tristesse, de femme sentimentalement atteinte ou offensée. Pourtant, la jalousie, pourrait être le propre de l'homme, mais ! Elle sut faire la part des choses, entre sa vie privée et sa vie publique, d'épouse du président, combien il lui en coûta en amour propre blessé. Et donc le parangon recherché par les fins limiers des chaînes télé, n'était pas le bon. Cependant dans le lot, un psy exhuma le syndrome de Rébecca. Cette femme décrite par l'écrivaine britannique, Daphné du Maurier dans son roman, ?'Rebecca ?', dont Alfred Hitchcock tira un film en 1940. Rebecca est le nom de la première épouse décédée d'un lord, qui épousa en secondes noces une jeune femme mais de condition modeste et l'emmène vivre dans son château. Là, elle doit affronter les traces envahissantes de la précédente épouse qui semble avoir été sublime à tous égards et dont elle ne pourra jamais, pense-t-elle, prendre la succession. Ce qui semble être un sentiment d'infériorité est accentué et corsé, par le comportement des gens du château, les domestiques. Qui ne feront rien pour lui faciliter le lourd travail qu'elle doit entreprendre sur elle-même, avec tant de force et d'effort, pour paraître à la hauteur de la défunte, issue de la haute aristocratie britannique. Bien au contraire, dans chaque coin et dans toutes les alcôves de cette maison de maître, elle est rappelée à sa condition d'extraction. Les impostures la poussent à toujours penser, que quoiqu'elle fasse, pour s'intégrer au décor châtelain, elle demeurera continuellement moins digne d'occuper la place de la défunte. Obsession et hantise font, jusqu'à la fin, la trame du roman. Et ainsi de suite, un paradigme convoquant l'autre, on déterra l'histoire d'Eleanor Roosevelt l'épouse du 32 ème président américain Franklin Delano Roosevelt, et le seul à avoir été quatre fois de suite élu à la présidence, entre 1932 et 1944. La first lady était journaliste, mais longtemps, bien avant que Valérie Trierweiller, ne vienne au monde. C'est leur seul point commun, mais cela suffisait à tous les chroniqueurs de France et à tous les communicants de Navarre pour essayer un parallèle. Cette femme du siècle passé, disait qu'en démocratie, tout le monde devait s'émanciper intellectuellement. Polémiste, elle tint une chronique intitulée,''My Day'', où elle racontait sa vie à la Maison-Blanche, de 1935 à 1962. Les réactions furent à l'époque, du genre, la première dame influence-t-elle le président ? Sa réponse fut selon ; devinez qui ? Oui parfaitement, selon Valérie Trierweiller, la femme par laquelle l'évènement politico-sentimental est arrivé en France. Elle lui attribut cette tirade, dans un article qu'elle lui consacre, dans le numéro 3290, du 07 au 13 juin 2012, du grand hebdomadaire français, dont la devise est : ?'le choc des photos, le poids des mots''. Elle lui fait dire :'' mon mari prend ses propres décisions, nous discutons beaucoup ensemble, et quelquefois je m'oppose à lui ; mais il décide toujours tout seul''. A chacun ses modèles, et la journaliste française envoya son message au challenger de l'ex-compagne du président français, et sa rivale, le mardi 13 juin 2012, comme quoi, rien n'est fortuit. Et comme l'appétit vient en épiloguant, certains polémistes, avaient même osé un comparatif, pour le moins hardi, pour rappeler et parler de la régente de Carthage, la femme du fuyard ex-président tunisien, Leila Trabelsi. La ficelle était trop grosse, mais tant qu'on y était, pourquoi ne pas continuer à faire les choux gras, en attendant d'autres trouvailles. Et même si le comparatif peut ici paraître irrévérencieux, les motivations étant de nature très éloignées, et même antagoniques, tous les goûts sont, après tout, dans la nature. Toutefois au-delà des exemples illustrant des comportements de femmes de président, ces incidents finissent toujours par déboucher sur les façons d'exercer le pouvoir et les manières d'instaurer l'autorité, à commencer, par le faire chez soi, dans son entourage le plus proche. La première compagne du président français, avait affronté au nom de la gauche française, Nicolas Sarkozy, à l'élection présidentielle de 2007, contre lequel, elle avait perdu. Mais se faisant, elle avait écarté son compagnon de la course, et à l'époque, elle l'avait sommé de quitter le domicile conjugal, pour aller vivre ailleurs, son aventure sentimentale, qui dure depuis 2005, avec la journaliste, amie d'antan du couple, et compagne actuelle du président. Tout cela ne s'oublie pas. On dit aussi, que pour apporter son soutien à son ex, durant la présidentielle française de 2012, Ségolène Royal, avait exigé d'être candidate, dans la première circonscription de la Charente -Maritime, dont l'agglomération de la Rochelle est la plus importante ville. Cependant des électeurs rochelais, avaient vite fait de mettre à jour ses desseins. Elle ne se présentait à la Rochelle, que pour aller à Paris. Et pas pour les servir eux et leur région. Alors, ils le lui ont vite fait savoir en disant : Sa faute la plus forte, c'est d'avoir fait campagne sur la présidence de l'Assemblée nationale. C'est d'avoir dire aux Rochelais : ?'votre territoire, je m'en fous ! C'est le perchoir que je veux''. Donc, le choix de la circonscription d'élection, ne serait pour elle, qu'un tremplin, pour le perchoir, la présidence de l'assemblée nationale française. Ce qui pour la majorité des électeurs paru inacceptable. Aussi, ils le lui firent démonstration, avec la manière qu'il faut, c'est-à-dire, la plus méprisante, en la faisant écraser par son concurrent. D'ailleurs, par delà son élection en Charente-Maritime, comment ce scénario aurait-il possible, dans l'absolu ? Cette dame, même séparée d'avec le président, elle demeure quoique l'on fasse, la mère de leurs quatre enfants. Alors ce tableau, lui président, chef de l'exécutif, et elle patronne de la chambre basse, en clair, chef du législatif, rappellerait forcément, les républiques bananières, qui sont en France une risée. Serait-ce, cela, désormais en France, la représentation, de la démocratie dans son principe cardinal, cher à un autre illustre français, Montesquieu, la séparation des pouvoirs ? A tous les coups il y aurait eu conflits d'intérêts, délits d'initiés et confusion des genres. Pire que cela, au pays de la démocratie et des droits de l'homme, cette adaptation aurait inauguré l'avènement du pouvoir dynastique ? Heureusement ou bien malheureusement, pour les français, ce cas de figure, a été écarté le 17 juin 2012,suite à la défaite de la candidate investie par le parti socialiste français, madame Royal, battu par K.O, 73 % des voix, contre 37 % ,par son dissident de challenger, monsieur Falorni, exclu du parti socialiste, pour maintient de sa candidature contre Ségolène. Alors, un vent nouveau serait-il entrain de souffler sur les mœurs françaises, à l'entame de la diffusion de la suite du célèbre feuilleton Dallas dès le 13 juin 2012 ? Oui ce feuilleton qui avait été diffusé du 02 avril 1978 au 03 mai 1991 revient, après 21 années d'absence. Il raconte toujours la vie de la riche famille Ewing, exploitants pétroliers et éleveurs de bétail, vivant dans un luxueux ranch au Texas non loin de Dallas. Cependant pour cette nouvelle session, les protagonistes sont ceux de la deuxième génération de la famille Ewing. Ses intrigues, ses manœuvres et ses manigances donneraient-elles des idées aux locataires du palais de l'Élysée ? Attendons voir. Mais puisque la deuxième animatrice du psychodrame élyséen, n'a plus de mandat national, donc plus d'ambition ni d'appétence à occuper le perchoir, la tension baisera. Seulement, il est fort à parier, que le duel à fleurets mouchetés, perdurera tant que les deux femmes du président, n'auront pas quitté ce carrousel des amalgames, mené, par monsieur Hollande. Aux dernières nouvelles, Ségolène Royal, briguerait, le poste de premier secrétaire du parti socialiste, et les feuilletons continuent, celui de Dallas et celui de l'Elysée. |
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