Ce soir, on connaîtra le pays qui accompagnera l'Espagne au second tour. En effet, personne n'ose imaginer que la Roja, détentrice du titre rappelons-le, ne prenne pas le dessus sur la Croatie. Dans une Espagne frappée de plein fouet par la crise économique, l'équipe nationale de football constitue un vrai bol d'oxygène et un motif de fierté. Pour ne pas être en reste, la presse ibérique verse carrément dans la dithyrambe, glorifiant à l'excès l'équipe nationale. Un journal a même écrit « que le football de la Roja vient d'une autre planète » ! Heureusement que Del Bosque, sous un air débonnaire pousse ses joueurs et les journalistes trop enthousiastes à la retenue. Il sait que le football réserve parfois des surprises désagréables et c'est en fonction de cette donnée qu'il prône la prudence et le respect de l'adversaire, même si ce dernier est manifestement inférieur. C'est le cas de l'équipe Croate, qui n'a pas le niveau de la Roja, mais qui possède tout de même des capacités intéressantes. Les Irlandais et les Italiens l'ont constaté à leurs dépens. Les hommes de Trappottoni vont faire leurs valises et retourner dans leur pays, tandis que ceux de Prandelli ont été désagréablement surpris et ont dû concéder le nul.

La situation au classement a fait réagir les indécrottables transalpins , infligeant un drôle de sobriquet à l'entraîneur espagnol : « Del Biscotto », biscotto signifiant arrangement en italien . En effet, en cas de match nul par un score de deux partout entre l'Espagne et la Croatie, l'Italie passera à la trappe , même avec une probable victoire contre l'Irlande de leur compatriote Trappotoni.

Les réactions ont immédiatement fusé. Les espagnols ne jurent que par la victoire alors que Trappotoni se défend de vouloir donner un coup de pouce à la sélection de son pays natal. Bien au contraire, il a promis d'aligner la meilleure équipe possible afin de quitter cet Euro sur une note honorable. Et à présent que toutes les supputations ont été énoncées, place au football et que le meilleur gagne?