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Le quartier de Rahbet Essof, dans la vieille ville de Constantine, a
connu à la fin de la semaine passée, des journées agitées parmi les tout
récents bénéficiaires de bons d'affectations de logements. A l'évidence, la sortie faite par un groupe d'une vingtaine de citoyens de la rue des Frères Arafa, dans ce quartier, qui ont adressé une lettre au président de la République pour se plaindre d'avoir été écartés du bénéfice du programme de logements arrêté par la wilaya au profit des citoyens dont les habitations sont menacés d'effondrement, est à l'origine de ces remous. Pour rappel, les plaignants ont, dans le même temps, contesté la liste des bénéficiaires et pointé du doigt les membres de l'association de quartier, mettant en doute la crédibilité des opérations de recensement et d'attribution des bons d'affectation de logements qui se sont déroulées sous l'égide de la daïra. Aussi et d'après les échos qui nous sont parvenus de ce quartier, de nombreux bénéficiaires de ce programme ont été indignés et certains même ont accusé un ancien membre de leur comité de quartier, d'être à l'origine des allégations mensongères qui risquent de fausser les données de l'opération. Et c'est ainsi que les membres de l'association de quartier sont montés à leur tour au créneau pour apporter un démenti ferme aux allégations de ce groupe et dénoncer «les manœuvres et la malhonnêteté» de certains d'entre eux «qui cherchent à jeter le doute sur la régularité de l'opération et semer le trouble au sein de l'opinion publique», affirment-ils. Dans ce cadre, nous avons reçu hier à notre bureau les membres du comité de quartier de Rahbet Essof qui nous ont exprimé leur indignation suite aux allégations de l'ancien membre de ce comité de quartier qu'ils ont accusé de «chercher à saborder l'opération d'attribution menée par les autorités locales et le mouvement associatif. Nos visiteurs nous ont remis la copie d'une lettre de démenti qu'ils ont adressée le samedi 16 Juin au président de la République accompagnée de la signature de 108 habitants du quartier. Au nombre de 7, les représentants de l'association de quartier, qui n'ont pas caché leur indignation et leur colère qu'ils venaient d'exprimer quelques heures auparavant devant le chef de daïra, ont expliqué que l'opération, de A à Z, s'est déroulée dans les meilleures conditions de transparence en présence du chef de daïra, du directeur de la SAU et du représentant du mouvement associatif. «Dans un souci d'honnêteté et aussi pour l'histoire, il faut que cela soit mentionné», ont demandé les membres de l'association. « Il y a eu certes quelques familles qui ont refusé la procédure de recensement parce qu'elles doutaient du sérieux des autorités locales, mais nous n'avons enregistré aucun intrus parmi les bénéficiaires comme il a été prétendu», ont-ils soutenu, avant de révéler que «le prétendu plaignant a déjà bénéficié d'un logement social et qu'il s'active à obtenir un logement pour sa mère d'un âge très avancé, ignorant que le cas de cette catégorie de personnes est pris en considération par les autorités locales qui se pencheront sur leurs problèmes à la fin de l'opération en cours. Alors pourquoi toute cette agitation et ces interférences lancées par cet individu qui cherche visiblement à faire avorter l'opération d'attribution ?» se sont interrogés nos interlocuteurs. |
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