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C'est par le plus
grand des hasards que nous avons appris l'existence d'un centre de
développement et de formation continue qui est opérationnel depuis 2004 au
niveau du CFPA de Bir El-Djir. C'est là que l'ancien champion d'haltérophilie
Boudahri Mustapha, lieutenant de la protection civile en retraite, dispense ses
connaissances acquises en 39 ans de carrière dans ce corps. Nous sommes allés
jeudi dernier à l'occasion d'une sortie de promotion des élèves agents de
sécurité. C'est le directeur de ce CFPA, Lakhdari Ali, qui a porté son choix
sur une équipe de formateurs très complémentaires avec Boudahri, Zahzah, un
officier de police en retraite et Drider Moussa un enseignant de la chambre de
commerce.
Le premier nommé s'occupe du volet sécurité incendie, secourisme et éducation physique. Le second cité dispense les cours liés à la surveillance, à l'escorte et au droit, tandis Drider Moussa est chargé de la réglementation et de la communication. De hauts fonctionnaires de l'administration ont côtoyé les jeunes élèves, ces derniers étant orientés par leurs organismes employeurs désireux d'avoir des agents de sécurité au plus large sens du terme. En raison de la disponibilité limitée de ces élèves, les formateurs ont élaboré un programme de formation accélérée de deux mois. «En raison des différents niveaux des stagiaires, il est impérieux que nous nous adaptions à cette situation. Parmi les élèves, il est arrivé que nous ayons des candidats de niveau Terminale, des bacheliers et même un licencié, tous désireux d'acquérir une formation et de faire carrière dans cette branche » diront nos interlocuteurs. La réputation de ce centre s'étant étendue à travers tout l'Ouest, il n'est pas rare de trouver des stagiaires originaires des 14 wilayas. Chaque promotion comprend entre 40 et 70 élèves. Il faut avouer que nous avons été impressionnés par la cérémonie de ce jeudi qui s'est déroulée au CFPA. Avec une discipline quasi militaire, les stagiaires ont effectué une remarquable démonstration sous les ordres de leurs enseignants avant de recevoir leurs diplômes qu'ils ont bien mérité au vu du contenu du programme et du temps limité imparti. Il est vrai qu'avec le concours du directeur de ce centre, ces formateurs à l'expérience avérée, l'ordre et la discipline sont les maîtres mots sans que cela perturbe l'ambiance du centre bien au contraire. On a appris par ailleurs que des candidats ont décroché les diplômes tant recherchés, ce qui leur a permis de décrocher des emplois. Lors de cette cérémonie, ce qui nous a frappés c'est la grande motivation de ces jeunes qui ont certainement fait le bon choix, celui d'acquérir une formation qui leur permettra de gagner le combat de la vie. En Algérie, il n'y a pas que des candidats à la harga. La preuve et tout le mérite revient à ces chevronnés de la formation, des hommes de conviction qui, malgré leur âge avancé, continuent à donner le meilleur d'eux-mêmes. Et c'est dans le regard des stagiaires que nous avons relevé des signes d'une sincère reconnaissance. Un petit regret tout de même. Le centre est le seul, avec un statut étatique puisqu'il relève du ministère de la Formation professionnelle. Paradoxalement, cette situation constitue une fierté pour la localité de Bir El-Djir en général et pour le CFPA en particulier. |
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