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Dans la foulée de
la hausse effrénée des prix de produits de consommation, celle qu'ont connue
les légumes secs demeure l'une des plus importantes. En période estivale,
connue pour être celle où ces produits ne sont pas trop demandés, les prix
affichés sont exorbitants et à leur tête les pois chiches qui sont écoulés à
raison de plus de 350 DA le kilo en détail alors que les grossistes cèdent le
produit de « premier choix », entre 250 et 260 DA le kilo en vrac alors qu'en
conditionné, il est cédé à 280 DA le kilo.
Les détaillants le vendent jusqu'à 350 DA le paquet d'un kilo. Relativement à 2011, la hausse est qualifiée par les commerçants d'anormale étant donné que pour ce produit précis, elle est de 150%. Un grossiste qui connaît parfaitement la filière des légumes secs nous explique que « cette hausse est mondiale et le premier pays importateur de pois chiche au monde, le Mexique, connaît actuellement des difficultés engendrées par le manque anachronique de main d'œuvre. Par conséquent, plusieurs exploitants mexicains ont tendance à abandonner cette culture et optent pour d'autres plus rentables financièrement ». Selon lui, le marché national a connu depuis une année une baisse sensible de l'offre et ce qui explique en grande partie cette augmentation vertigineuse qui a englobé également d'autres produits de même nature pour donner un taux de 40% entre 2011 et l'année en cours. Toutefois, force est de constater que même les détaillants, sous couvert de cette hausse généralisée, exploitent cette aubaine pour tirer le maximum de profit alors que pour des produits de large consommation, la marge bénéficiaire fixée par les services du commerce ne dépasse pas généralement pas les 25%. Mais, ces derniers aussi mettent à l'index les grossistes, les accusant de fixer des prix selon l'offre et la demande et non par rapport aux marges bénéficiaires réglementaires, à savoir 15%. A leur tour, les commerçants de gros avancent que dans ce marché, les plus grands bénéficiaires demeurent les importateurs qui sont les seuls à fixer les prix. En somme, chacun renvoie la balle à l'autre et le dernier maillon de la chaîne, à savoir le consommateur, est le seul à payer la facture. Contrairement aux autres légumes secs comme les haricots secs et les lentilles, le pois chiche, comme le riz, est demandé à longueur d'année et notamment durant le ramadhan. La ménagère devra payer cet ingrédient à 40 DA, le petit paquet de 100 grammes alors qu'il y a une année, son prix ne pouvait pas dépasser les 20 DA. Enfin et concernant la production nationale de ce légume sec, elle a connu une baisse depuis le début des années 90 et à l'ouest du pays, plus précisément dans plusieurs contrées des wilayas de Aïn Témouchent et de Sidi Bel Abbes, cette culture qui était très répandue a connu une véritable régression en raison d'une part du départ de la main d'œuvre vers les grands centres urbains et de la concurrence du produit importé qui présente un meilleur rapport de qualité-prix. Pourtant, le secteur des légumes secs était pressenti pour renaître de ses cendres, après que le ministère de l'agriculture et du développement rural avait annoncé il y a deux ans, que les terres en jachère allaient y être versées. |
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