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Le stand Algérie est en plein
effervescence, attirant principalement des jeunes d'origine algérienne venus de
partout, tous animés de bonnes intentions et certains avec des projets de films
plus ou moins avancés. D'autres réalisateurs algériens croisés à Cannes
préfèrent ne pas y mettre les pieds.
«Depuis la guerre contre Ghaza, moi je n'ai plus envie de soumettre mes projets aux fonds d'aide français, c'est aussi simple que ça» lance un producteur algérien qui préfère garder l'anonymat. Il dit préférer aller chercher des financements ailleurs, à commencer par l'Arabie saoudite, via son Red Sea Found grâce à qui il a pu de finaliser le film de son frère intitulé «Soula». Mais le Fond saoudien est lui-même soumis à quelques conditions dont une, problématique, qui alimente les discussions les plus vives entre réalisateurs arabes. Contractuellement, les bénéficiaires du Red Sea Fond, s'engagent à ne pas critiquer ou porter atteinte à l'image de l'Arabie saoudite. «Aucun pays au monde ne finance un film hostile à sa propre image» tonne un des envoyés spéciaux du ministère de la Culture à Cannes. Sommé de choisir son camp, l'envoyé spécial du Le Quotidien d'Oran' aurait demandé plus de temps de réflexion et un peu de répit jusqu'à la fin du festival. On est bien placé pour le comprendre. Dire du mal du Red Sea Found l'exposerait à ne plus être invité par le Red Sea Film Festival. S'en prendre à la politique des aides françaises ou européennes peut lui faire perdre certains privilèges acquis au fil des ans dans des festivals aussi précieux que Cannes, Venise ou Berlin. Les choses auraient été tellement plus simples si les films algériens étaient financés par des fonds d'aide japonais, chiliens ou ougandais. Mais ni le Japon, ni le Chili, ni l'Ouganda ne se soucient de l'avenir du cinéma algérien et encore moins du prochain film de Merzak Allouache, et personne n'en parle, jusqu'a quand ? |
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