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L'Algérie nouvelle se projette
déjà dans l'ère des innovations technologiques grâce aux scientifiques sortis
fraichement des universités algériennes et étrangères et qui ont bénéficié
durant les années de leur formation à parfaire leur niveau de connaissance afin
d'arrimer au port d'attache de la Méditerranée, mer de paix et d'échange
intellectuel depuis les grands moments de son histoire millénaire.
J'aborde aujourd'hui un sujet aussi sensible et stratégique pour notre économie nationale au moment où notre pays tend à s'insérer dans le peloton des pays émergents. Il est tout à fait judicieux de se frayer sur le chemin de la croissance que le Président Tebboune semble lui donner toutes les chances aux jeunes innovateurs pour aboutir et booster l'Algérie dans la cour des grands par le mérite de ses scientifiques et les innovations du monde universitaire dans l'entreprise rénovée et productrice de nouvelles inventions à même d'être compétitive dans le marché de l'innovation. Effectivement, en Algérie le concept de l'intelligence Economique est toujours d'actualité, marquant déjà ses débuts en 2001, par une journée d'études sur la veille stratégique organisée par l'Association Algérienne de l'Industrie du Gaz (AIG). Le management algérien était conscient de ce besoin majeur, d'une nouvelle approche économique pour contribuer au développement industriel du pays, qui a ensuite donné naissance à plusieurs manifestations et colloques scientifiques axés sur la thématique de l'intelligence économique, en particulier le colloque international IEMA (Intelligence économique, outil de management et d'action publique), organisés à cinq reprises de 2005 à 2011. Inscrit dans une politique de relance et de développement industriel nationale, une Direction générale pour l'intelligence économique, études et prospective (DGIEEP), créée en 2008 et placée sous la tutelle du ministère de l'Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l'Investissement ; et un bulletin de veille mensuel a été lancé la même année par l'Agence nationale pour la promotion de la PME (ANPME). On le voit clairement aujourd'hui, face aux multiples mutations industrielles, sociales, techniques et numériques et avec l'effusion massive et perpétuelle des nouvelles technologies de l'information et de la communication, l'entreprise algérienne, ainsi que l'Etat algérien doivent intégrer l'information comme levier fondamental et outil incontournable dans la définition de leur stratégie concurrentielle sur le plan national et international. Ceci dit, l'année 2020 a été marquée par la détermination du mangement algérien qui se manifeste explicitement par la mise en place d'un dispositif national de la sécurité des systèmes d'information chargé d'élaborer une stratégie nationale dans ce sens présidé et rattaché directement au ministre de la Défense nationale. Compte tenu du contexte économique très complexe dont lequel évoluent les entreprises algériennes à savoir l'ouverture au marché international et l'utilisation exacerbé de l'outil digital, a favorisé une prise de conscience de la nécessité d'une politique d'intelligence économique afin d'optimiser son fonctionnement, sa pérennité et sa compétitivité. LES PROGICIELS DE GESTION INTEGRES DANS LA NEW ENTREPRISE Le digital est désormais un allié incontournable pour développer son entreprise et s'adapter aux nouvelles évolutions de l'environnement. Les progiciels de gestion intégrés (PGI) désignés souvent par le terme anglais ERP acronyme pour «Enterprise Resource Planning» connaissent un véritable succès auprès des entreprises et leur mise en œuvre consiste à améliorer le système d'information, et une réorganisation de pointe des procédures internes de gestion. C'est ainsi que la grande majorité des grandes entreprises mondiales sont déjà équipées d'un ERP et de plus en plus de PME sont en course pour l'acquisition d'un progiciel adapté à leurs besoins. En plein essor ces dernières années, le marché de l'ERP continue de séduire les entreprises algériennes. Synonyme d'agilité et d'accessibilité, le progiciel de gestion intégré est devenu un incontournable dans le pilotage de leurs activités et permet de répondre à des besoins stratégiques et leurs donnent une meilleure visibilité de l'environnement. Le marché des ERP en Algérie est très prometteur, Selon une étude publiée dans le quotidien national Liberté plus d'une entreprise algérienne sur deux souhaite investir dans un ERP, aussi selon Business France, différentes études relayées par la presse, démontrent que 57% des entreprises algériennes placent l'ERP comme investissement informatique prioritaire, 44% des entreprises algériennes interrogées citent le contrôle des coûts et l'amélioration de leur efficacité comme priorités principales, 43% sont mues par la conquête de nouveaux clients (CRM) et enfin 39% par l'accès à de nouveaux marchés. Quant aux prix, ils se diffèrent selon la taille de l'entreprise, le nombre de ses employés et son domaine d'activité ainsi la renommée de l'éditeur du progiciel sur le marché mondial (SAP, SAGE, ORACLE, CEGID...). LES AVANTAGES CONCURRENTIELS DU KNOWLEDGE ET LA VEILLE STRATEGIQUE Il est judicieux de revenir à l'origine de cette notion qui remonte aux années soixante parue pour la première fois dans un ouvrage intitulé : «organisation al intelligence : knowledge and policy in governement and industry » de H.Whilensky 1967. L'IE est avant tout un état d'esprit qui considère l'information comme un levier de développement de l'entreprise. Il existe plusieurs définitions de l'intelligence économique, sauf qu'elles convergent toutes vers le fait de l'importance du recueil, traitement, protection et l'analyse de l'information et sa transmission au bon moment aux acteurs économiques afin d'avoir un avantage concurrentiel performant et durable tant sur le plan national que sur le plan international, car la vitalité d'une économie est tributaire de sa compétitivité. Veille stratégique et intelligence économique sont deux concepts différents mais fortement liés. La veille a un rôle de surveillance de détection et de renseignement sans pour autant intervenir sur l'organisation de l'environnement tandis que l'IE a pour mission le positionnement de l'entreprise dans son environnement, en regroupant anticipation sous forme de veille, sécurité de l'information et stratégie d'influence à travers des actions de lobbying. Pour plus de clarté, il est important d'aborder le facteur de compétitivité et culture de l'entreprise, car son niveau diffère d'une organisation à une autre. Si on prend les entreprises nationales en Algérie, la majorité d'entre elles ne dispose pas de politique de veille et/ou ne lui accorde pas l'importance nécessaire, et ce, revient généralement à leur manque de compétitivité et leur style de management pyramidale. Alors que les entreprises privées de grande et moyenne taille, mesurent l'importance et l'utilité de mettre en place une politique de veille, et ce, du fait de leur environnement à caractère concurrentiel et leur style de management axé sur les objectifs. Enfin, pour obtenir une large adhésion des entreprises aux techniques de veille, ces dernières doivent investir davantage dans le développent de leur culture et leur compétitivité et commencer à réfléchir à une réelle synergie public-privé. RENSEIGNEMENT ECONOMIQUE ET SOUCI DE SECURITE DE DEFENSE NATIONALE Le Premier colloque international sur l'intelligence économique à Alger organisé par le cabinet de consulting NT2S, en 2005 sous le thème «De la veille stratégique à l'intelligence économique », Depuis, plusieurs manifestations ont été organisées jusqu'à la création d'une post-graduation spécialisée de niveau Master 2, en 2007 par l'Université de la Formation Continue (UFC) d'Alger, et la mise en place d'une Direction Générale pour l'Intelligence Economique ? Etudes et Prospective (DGIEEP), dont le rôle est d'accompagner les entreprises algériennes dans leurs démarches de veille et d'intelligence économique. Cette dernière, convaincu par l'importance de ce puissant outil de développement économique a publié en 2010, un document de référence intitulé : «Manuel de formation en Intelligence économique en Algérie». Quant à l'espionnage économique, sa démarche tient à voler des informations de première main et les donner à des tiers, ce qui s'assimile à des fuites ou des délits d'initié qui touche à la sécurité nationale pour avoir fourni une certaine confidentialité dans le cadre des appels d'offre par exemple. Mais l'espionnage économique relève surtout de la sécurité de défense nationale pour les prototypes d'invention stratégique surtout dans le domaine des complexes militaro-industriel. L'objectif principal de ce document est de contribuer à initier un processus organisé et adaptif de formation permettant de renforcer les capacités des cadres nationaux en matière d'Intelligence économique et de veille stratégique. Malgré tous ses efforts fournis dans le but de vulgariser et promouvoir l'IE au sein des entreprises algériennes, son écho et son émergence sont restés modestes, ceci revient à l'inadéquation des modèles enseignés avec la réalité du terrain algérien d'une part et à l'appréhension du concept à cause de sa dépendance de l'information. Telle est la problématique posée que je considère comme cardinale dans l'approche d'une entreprise rénovée vivant le digital à l'ère des innovations technologiques dans la géopolitique à géométrie variable où chaque pays tend à renforcer son potentiel en capacité de production par l'intelligence économique dans cet environnement de plus en plus complexe d'un ordre nouveau qui se construit donnant naissance à un new équilibre des forces dans le monde dont l'Algérie se doit d'être au rendez-vous. *Licence en Management à HEC Alger ex-INC. Cadre ressources Humaines. MBA en Mangement et Direction des Entreprises. Bibliographie : -www.hal.archives-ouvertes.fr -www.portail-intelligence-afrique.com -www.rdoc.univ-sba.dz -www.asjp.cerist.dz -Journal officiel www.revues.imist.ma |
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