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L'histoire de l'humanité est toujours à écrire et à réécrire. Elle ne
cessera jamais d'être écrite. Ni l'humanité ni l'homme ne se savent ce pourquoi
ils sont, vers où ils vont ? Pourtant ils sont.
1ère partie Précisément dans cette prise de conscience qu'ils sont qu'ils doivent comprendre leur destin, qu'ils doivent se poser la question : «Qu'en est-il hier, aujourd'hui et demain ?» Combien d'écrits sur ce qu'en est-il aujourd'hui, mais l'homme n'est jamais satisfait de son explication. Oui, dira-t-il, sur des aspects, non, sur d'autres. L'histoire humaine reste donc toujours un clair-obscur, toujours à comprendre. LES ELEMENTS NATURELS DE L'EXPANSION DE L'EUROPE SUR LE MONDE Un bref retour sur l'histoire. Comment comprendre l'expansion de l'Europe sur le monde ? Il y a d'abord sa civilisation. Et force de dire que si «la civilisation européenne a pu s'imposer sur le monde, c'est qu'elle a été supérieure aux autres civilisations ?» Et cela au vu de ses conquêtes, puisqu'elle a pu asservir directement ou indirectement les autres peuples du monde. Au premier siècle de son expansion, l'Europe, qui n'était qu'un petit morceau de terre sur la mappemonde, se composait d'une «mosaïque de nations déjà constituées». Par ses différences linguistiques, culturelles et sociales, elle constituait un monde à part, un monde unique ne ressemblant à aucun des mondes. L'Europe était en quelque sorte une «humanité dans l'Humanité». Ne serait-ce que sur le plan linguistique, en tant que langues de connaissance, de savoir et surtout devenues des langues nationales. Ce qui n'existe nulle part ailleurs. La plupart des continents et sous-continents avaient des dialectes et peu de langues nationales, à cette époque. Et s'ils l'avaient, c'était sur des étendues géographiques immenses. Le chinois, l'hindou et le japonais [un cas à part, une langue proche du chinois] pour le continent asiatique. Le chinois et l'hindou, avec leurs dialectes, avaient cours sur des superficies faisant plusieurs fois la superficie de l'Europe. De même pour le russe, une langue qui s'étend aussi sur des millions de km2. La langue arabe regroupait une communauté musulmane [Afrique du Nord, Proche-Orient] sur une grande superficie s'étendant de l'Océan Atlantique au Golfe persique. Le persan s'étendait aussi sur de grandes surfaces en Asie centrale. Quant aux continents américains [Nord et Sud] et australien, ils n'avaient tout simplement pas de langue, que de dialectes. Le deuxième élément de son expansion, c'était sa terre. Ce qu'elle recevait en habitants de l'Europe n'était plus compatible avec la croissance économique, la terre ne suffisait pas à nourrir la population européenne [loi des rendements décroissants]. Un phénomène démographique qui allait de pair avec la situation de nations européennes déjà organisées en monarchies fortement structurées. Ce qui fait de l'Europe un monde à part. Alors que les autres mondes n'avaient ni le problème démographique ni celui de la rareté de sol. D'autre part, la rareté de sol, qui a provoqué l'expansion européenne dans le monde, a déjà opéré au sein même de l'Europe de grands changements économiques parmi lesquels figurent la révolution agricole et la révolution industrielle. Le troisième élément, c'est la disproportion des armes et la cruauté des puissances européennes qui, par des massacres, brisaient toute résistance des peuples. Et surtout l'Europe levait des indigènes pour les engager dans ses armées, au point que les troupes qu'elle alignait étaient constituées de 80% d'indigènes, venant de toutes les contrées du monde. Les conquêtes devenaient alors faciles, les «indigènes soumettaient des indigènes». C'est cette somme de facteurs naturels telles la pression démographique, la position géographique, les structures politiques, assises des monarchies depuis des siècles, les révolutions agricoles et industrielles, une multitude de langues nationales dans une «mosaïque de nations» en conflits armés perpétuels, qui n'existaient nulle part dans le monde, ont fait que l'Europe s'érigeait naturellement en «Centre du monde». Une question cependant se pose. «Au-delà des différences de puissance, comment expliquer cette présence coloniale de plusieurs siècles, en particulier pour des peuples qui jouissaient de civilisations reconnues par l'histoire ? Pourquoi ces peuples ont faiblement réagi ?» A voir seulement les guerres depuis les années 1950. Au Vietnam, en Algérie, en Afghanistan, en Irak et ailleurs, qui n'ont pas dépassé quelques années et se sont tous soldés par un retrait des forces occupantes des territoires. Le monde a-t-il changé aujourd'hui ? La seule explication est que la souveraineté dans la plupart de ces pays était presque inexistante en raison de la faible concentration démographique. Il n'y avait pas réellement d'Etats-nations au sens européen. L'Algérie, par exemple, comptait environ trois millions d'habitants disséminés dans un immense territoire au début de sa colonisation, et d'une organisation politique tribale qui n'était même pas féodale puisqu'il n'y avait pas de fiefs et de seigneuries comme il en a existé en Europe. Les fiefs qui ont existé en Afrique du Nord étaient très disparates et éloignés les uns des autres. En Afrique noire et aux Amériques, l'organisation était surtout tribale et, conjugué à l'extrême faiblesse des armements (archaïques), expliquent la facilité de pénétration européenne et la longue durée de la colonisation. En Amérique du Nord et du Sud et en Australie, territoires presque vides d'humains, la colonisation européenne s'est soldée par l'absorption des peuples autochtones. L'ACCELERATION DE L'HISTOIRE DU MONDE On comprend dès lors qu'il y a eu un processus naturel d'expansion de l'Europe sur les autres terres émergées du monde. Et le peuple qui était à la place de l'Europe ou avait existé dans les mêmes conditions aurait fait autant. Ce qui nous fait dire que «cette négation des peuples de plusieurs siècles étaient nécessaire dans le sens qu'elle n'était pas voulue mais imposée par les causes naturelles». Comme il en va pour l'Europe qui a bénéficié de ses facteurs historiques qui n'ont existé dans aucune contrée du monde. Mais si ses conquêtes ont été terribles (génocides, esclavage, déportations) et furent nécessaire pour briser la volonté des peuples pour les maintenir dans l'assujettissement, «là encore un facteur de haine naturel contre ceux qui s'opposent aux ambitions européennes et tous les moyens ont été bons pour détruire toute rébellion à l'ordre européen», il reste que, par un retour de l'Histoire, l'Europe allait le payer dans sa chair par des guerres inter-européennes dont deux guerres mondiales. Deux guerres qui ont révulsé le monde par les horreurs perpétrés en Occident. Des massacres à l'échelle industrielle où bombardements aveugles de villes européennes, camps de concentration, emploi de l'arme atomique. Une guerre totale, sans merci, où tous les armements ont été utilisés, a marqué le monde. Il n'y avait pas le «fardeau de l'homme blanc» mais le «fardeau de la puissance économique et militaire de l'Europe qui n'a été heureuse ni pour l'Europe ni pour le reste du monde». En réalité, le monde est ainsi fait. L'expansion de l'Europe, au vu de l'histoire universelle, était pourtant nécessaire. Elle portait en elle le coup de fouet qui allait sortir le «reste du monde» d'une léthargie de plusieurs siècles, et sortir l'Europe, elle-même, d'une nuit médiévale que ne cachaient que les oripeaux des avancées de la révolution industrielle. Oripeaux qui allaient détruire la puissance de l'Europe et libérer le tiers-monde. Vauban, le constructeur de forteresses du roi Louis XIV, en 1697, écrivait sur le bas peuple en France : «Le bas peuple ne vit que de pain d'orge et d'avoine mêlés dont ils n'ôtent même pas le son [?], de mauvais fruits la plupart sauvages et de quelques herbes potagères de leur jardin, cuites à l'eau avec un peu d'huile de noix [?], le plus souvent sans ou avec très peu de sel. Il n'y a que les plus aisés qui mangent du pain de seigle mêlé d'orge et de froment. Le commun du peuple boit rarement du vin, ne mange pas trois fois de viande en un an.» Ceci donne une idée de l'évolution de l'Europe depuis la fin du XVIIe siècle, et les forces sous-jacentes qui l'ont propulsé outre-mer et outre-océan. Et les ignominies perpétrées sur les peuples dans les colonies. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? L'histoire s'est accélérée à la fin de la première moitié du XXe siècle. Le monde est décolonisé. Les anciennes colonies sont devenues des Etats souverains. 120 d'Afrique et d'Asie accédèrent à l'indépendance entre 1900 et 1970. Cette décolonisation sera suivie en 1990 par la dislocation de l'Union soviétique et de la Yougoslavie et l'accession à la souveraineté de 27 Etats du bloc de l'Est. Que constate-t-on dans cette accélération de l'Histoire ? Que rien ne vient du néant dans l'Histoire. Il n'y a pas d'effets sans causes. Ce sont les crises et les guerres qui font malheureusement avancer l'humanité. Crise politique en 1914, crise économique en 1929 qui a mis Hitler aux commandes de l'Allemagne, crises pétrolières en 1973 et 1979 qui ont propulsé l'islam politique et fait entrer l'Afrique, l'Amérique du Sud et l'Asie dans la crise de l'endettement dans les années 1980. Conséquence : conflits armés dans ces pays et surtout entrée en guerre de l'URSS en Afghanistan. Tous ces pays ont été touchés par la crise économique de l'endettement et qui s'est soldée par l'éclatement du bloc de l'Est. Cependant, on constate dans les crises, il y a «toujours le progrès de l'humanité en mire». Crises et guerres sont donc «accoucheuses de l'Histoire». Aujourd'hui encore, une coalition formée de monarchies arabes et de l'Egypte et du Soudan est en train de bombarder les places fortes des houthistes au Yémen. «Et étrangement cette coalition arabe rappelle la septième coalition des monarchies européennes contre Napoléon. Une coalition formée, il y a exactement deux cent ans, en mars 1815, se reproduit aujourd'hui, après deux cents ans, en mars 2015, contre les houthistes au Yémen.» L'Histoire se répète ? Si les monarques européens n'ont pas arrêté l'histoire, il en sera forcément pour les monarchies arabes. Dès lors doit-on s'interroger : «La coalition que les monarchies arabes ont formée contre le Yémen vise-t-elle à leur assurer la pérennité ? Ou à creuser la fin de leur histoire ?» Peut-on être durable quand on allume le feu un peu partout dans le monde musulman depuis le Printemps arabe de 2011 ? Il y a un retour de manivelle, et il devient de plus en plus évident que cette coalition atteste d'elle-même que leurs systèmes politiques institués, en dehors de la volonté de leurs peuples, sont en train d'atteindre des limites, comme avant eux les monarchies européennes. Désormais dans la défensive, et le parrain américain laissant faire parce qu'il sait qu'il n'a plus de munitions depuis la débâcle en Irak et en Afghanistan, les monarchies savent que, dans cette guerre, elles jouent leur avenir. Qu'en sera-t-il dans les années ou les décennies à venir ? «Un temps qui paraît long mais, en réalité, il est très court.» On devine la suite des événements. COMMENT EST-CE POSSIBLE CES TRANSFORMATIONS DE L'HUMANITE EN DEUX CENTS ANS ? On est loin des peuples qui vivaient encore à l'état sauvage ou semi-sauvage, en Amérique, en Afrique et en Asie. En Afrique noire, les Noirs étaient poursuivis par leurs frères pour remplir les bateaux-négriers en vue d'être acheminés dans les pays neufs pour y cultiver le coton, le café, le sucre, le tabac américain... Loin des peuples du monde arabe qui étaient attardés, hors de la réalité, n'étant protégés que par un empire ottoman, surnommé au XIXe siècle, par les Européens, «l'homme malade de l'Europe». Deux cents ans sont passés, l'humanité s'est complètement transformée. Le monde comptait en 1800, selon les Nations unies, entre 0,813 et 1,25 milliard d'êtres humains dont 195 millions d'Européens. Aujourd'hui, la population mondiale a été multipliée par sept. Et les famines ont globalement disparu. Et celles qui éclatent aujourd'hui sont prises en charge par les institutions onusiennes (solidarité internationale). La plupart des nations, en particulier les pays développés, ont atteint un degré de suffisance alimentaire qui n'a aucun rapport avec les siècles passés. Et même si une partie importante des pays du reste du monde vit avec moins de 2 dollars, il faut encore considérer la parité du pouvoir d'achat des monnaies pour chaque pays. L'explosion démographique n'est plus dans les pays développés aisés, frappés par le vieillissement, mais dans les pauvres. Un processus inverse. Le progrès technologique est en train de se diffuser partout dans le monde. Les pays émergents et en développement s'américanisent rapidement. Les gratte-ciels poussent partout en Asie, en Amérique du Sud, dans le monde arabe, en Afrique. Une véritable course, aujourd'hui, pour les pays émergents et pétroliers. Les monarchies arabes, attardées sur le plan des libertés citoyennes, enturbannées, forts de la manne des pétrodollars et d'une main-d'œuvre étrangère qui souvent dépasse en nombre la population autochtone, montrent leur réussite au monde en construisant les plus grands gratte-ciels du monde. Leurs capitales Dubaï, Doha, Manama, deviennent des plaques tournantes du commerce mondial. L'Asie, qui a été arriérée et féodale il y a moins d'un siècle, se trouve propulsée dans le commerce mondial. Après les Tigres et les Dragons asiatiques, viennent dans les années 1990-2010 les «super-dragons ou en voie», la Chine et l'Inde. Les gratte-ciels donnent à ces pays cette devanture qu'ils ont réussi leur décollage économique, et qu'ils ne doivent rien à l'Occident sinon de montrer leur capacité supérieure de produire. La question qui se pose : «Comment est-ce possible ces transformations en l'espace de deux cents ans ? Quel en a été le ressort ?» De la chaumière européenne à la hutte africaine (toutes deux de même fibre, la fibre végétale), le monde s'est propulsé en gratte-ciels dans les villes, et les maisons en dur et hangars métalliques, dans les campagnes ? Et la population mondiale a augmenté de manière exponentielle. Que s'est-il passé ? Comment a-t-il été possible ce progrès en deux siècles ? «D'où vient le progrès ?» De l'Homme ! De son cerveau ! De sa Pensée ! Mais cette Pensée qui pense en lui et dont l'Homme ne connaît pas la constitution physique -elle est abstraite, indéfinissable, insaisissable- vient forcément de l'«intelligence du monde» ? Ce qui nous fait dire que le progrès humain est «programmé». Il est d'une instance qui ne peut être qu'absolue. «Il relève donc du Créateur des mondes, Dieu.» L'homme a été intelligé par Dieu. L'intelligence ne lui appartient pas en propre, mais lui a été attribuée par la «Création divine du monde». Ainsi, grâce au progrès, la Terre subvient aujourd'hui à une population mondiale qui a été multipliée plusieurs fois à ce qu'elle a été par le passé, alors que les famines décimaient encore les populations au cours des époques passées. C'est donc par les avancées de la science que le monde s'est transformé. Et la transformation a été impulsée dans un parfait synchronisme dans tous les domaines de la vie humaine, tant d'ordre politique, économique, technologique que social. Le XXe siècle a été riche d'évènements et de découvertes. L'aviation s'est considérablement développée. Les avions longs-courriers, la conquête spatiale, les milliers de satellites placés en orbite autour de la terre, les TGV qui roulent à 300 km/heure, les technologies de l'information et de la communication, l'atome au service de la médecine, l'urbanisme, et tant d'autres réalisations jusqu'à la dissuasion nucléaire (mutuelle) contre un conflit mondial. Toutes ces avancées laissent rêveur sur le sens de l'existence de l'humanité. L'homme doit s'interroger où il va. «Comment est-ce possible ces transformations de l'humanité ? Vers quelle destination ces transformations mènent-elles les peuples ?» Il est évident qu'il y a un «plan supra-humain qui dirige le monde», auquel l'homme ne peut rien sinon constater les transformations qu'il subit. Le progrès est inscrit dans le développement de son histoire, et c'est par lui que l'existence humaine n'est jamais identique, elle est en constant devenir. On comprend dès lors pourquoi les avancées scientifiques, les crises, les guerres concourent à transformer l'humanité vers plus de progrès, vers plus d'équité. La décolonisation, la démocratisation de l'Amérique du Sud dans les années 1980 et l'éclatement du bloc de l'Est à partir de 1989 s'inscrivent dans la dynamique du «Progrès du monde». LES GRANDES MUTATIONS A VENIR De nouveau, une crise économique mondiale a éclaté en 2008. On a vu les conséquences surtout en Occident. Chômage de masse en Grèce, en Espagne, au Portugal. En France et en Italie, il dépasse les 10%. Des plans d'austérité depuis 2008, et la stagnation économique. Les peuples d'Europe ont perdu confiance. Il y a quelque chose de brisé dans leurs convictions. Depuis sept ans que l'on parle de sortie de crise et elle ne vient toujours pas. Depuis 2011, les Européens et surtout les milieux populaires, ne se posent plus cette question. «Qu'en est-il dans le monde arabe ?» Depuis le printemps arabe en 2011, le monde musulman s'entredéchire. Partout les guerres civiles, en Irak, en Syrie, au Yémen, en Libye, en Somalie. Et les pays qui échappent (Egypte, Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie?), la paix est précaire. Sans compter le conflit israélo-palestinien et 12 ans de crise nucléaire qui oppose l'Iran à l'Occident. Il est évident que cette situation de conflits armés incessants, depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, voilà 67 ans, est arrivée à un point de non retour, elle est annonciatrice de profonds bouleversements dans la région. Et probablement nous ne sommes qu'au début d'un nouveau processus qui aura à transcender la période post-colonisation. Les premiers symptômes apparaissent déjà, et nous n'en sommes qu'au début. La Chine cherche à prendre sa revanche sur l'Histoire comme d'ailleurs la Russie. Le monde s'achemine vers «une unification et une reconstitution politique et économique du monde en grandes régions». Si les États-Unis, l'Europe, la Grande-Bretagne et l'Occident «cesseront d'être les grandes puissances monétaires du monde», les conséquences seront considérables pour le monde. Et probablement terribles pour les pays qui ne font pas parties de grands ensembles. Comme le monde arabo-musulman et les pays d'Afrique noire. La hausse artificielle du prix du baril de pétrole qui cessera d'être soutenue par les États-Unis, signera la fin des politiques monétaires non conventionnelles. «Le robinet monétaire mondial fonctionnera alors au réel.» Finis alors les artifices dans les politiques monétaires des Banquiers centraux occidentaux. Finie la sous-évaluation du yuan par la Chine pour maintenir une compétitivité artificielle face aux produits des pays développés, en particulier occidentaux. Toute sous-évaluation du yuan chinois sera confrontée à des mesures protectionnistes américaines, européennes, sud-américaines, russes, tellement drastiques que la sous-évaluation par la Chine deviendra contre-productive, n'aura plus de sens. Chaque grand ensemble aura à protéger son économie des pratiques déloyales des autres ensembles. La stabilité monétaire qui en sortira permettra d'assainir les relations économiques et financières dans le monde et, de ce fait, équilibrer les flux commerciaux entre les grandes zones économiques. Forcément les États-Unis et l'Europe et qui ne domineront plus sur le plan financier et monétaire regagneront de compétitivité. «Les grands perdants seront les pays exportateurs arabes de pétrole et les pays d'Afrique noire qui ne font partie d'aucun ensemble économique.» Ils verront le prix du pétrole et des matières premières revenir aux prix réels selon la loi de l'offre et la demande sur les marchés internationaux. Evidemment, les pays africains seront fortement secoués par ce nouvel état du monde. Les monarchies pétrolières arabes, y compris l'Iran, devront affronter les nouvelles donnes économiques dans le monde. A suivre * Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale, Relations internationales et Prospective www.sens-du-monde.com |
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