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Certains élus de l’APC de Boufarik ne cachent pas leur désarroi devant cette descente aux enfers de ces familles nigériennes. «Une commission vient d’être installée pour les recenser», nous a fait savoir l’un d’entre eux. Représentants de la daïra, de l’APC, des services sanitaires, du Croissant-Rouge, de la Protection civile, siègent depuis la semaine dernière au sein de cette commission avec la mission de «prendre en charge les Nigériens». Première mesure attendue, le déplacement des Nigériens de quelques mètres plus loin de l’endroit où ils «logent» aux fins, nous disent des élus, de nettoyer le site et le désinfecter». Ce déplacement est aussi, nous dit-on, pour «les éloigner des voisins qui se sont plaints de la dégradation des lieux». Les élus soulignent que «des courriers ont été adressés à la daïra pour résoudre le problème de ces émigrés africains mais on nous a répondu : ne vous en mêlez pas, c’est une question politique, l’Etat est au courant !»
Il se pourrait que les Nigériens soient déplacés dans les prochains jours vers la périphérie de Soumaâ «sur le site d’un ancien cimetière chrétien dont les tombes ont été délocalisées vers Blida», nous dit un élu. Au passage, nous avons constaté que les locaux de l’APC étaient délabrés et sales. «Nous sommes en train de restaurer l’ancien siège. Dans six mois, il sera prêt», fait savoir notre interlocuteur. Il est question de rénover une bâtisse datant de 1874. «En haut, il y avait une très belle horloge qui pesait 5 tonnes et avait des aiguilles en or ; elle a été volée en 2003 ou 2004 et se trouve au musée du Louvre à Paris», nous racontait, navré, un natif de Boufarik. |
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