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«Qui ne connaît
pas de langues étrangères ne sait rien de la sienne. L'âme d'un peuple vit dans
sa langue.»1
Selon les principales croyances monothéistes, le premier homme, s'est distingué par le savoir qu'il avait acquis de son Créateur. En effet, ayant eu le privilège de l'apprentissage, il était en mesure de nommer toutes les choses, un savoir qu'il avait appris de la première source divine. Ainsi, les générations se relayèrent, au rythme chronologique du sablier de l'histoire de l'humanité, l'apprentissage par la communication orale qui connaitra des développements tant pédagogiques que didactiques, dictés par les mutations scientifiques voire technologiques dont l'homme était tant le chercheur que le sujet de recherches. La création du papier, l'éclosion et la fleuraison des imprimeries n'allaient pas seulement bouleverser l'enseignement et l?apprentissage mais particulièrement universaliser voire démocratiser le savoir?Entre autres l'enseignement/apprentissage des langues. En effet, il ne fallait plus se soumettre à l'obligation de se déplacer chez la communauté linguistique pour pouvoir apprendre sa langue. Avec l'avènement de l'ère des communications plurisémiotiques, on pouvait aisément créer un bain linguistique à même de faciliter l'enseignement/apprentissage des langues. C'est dans cette perspective que le département des langues étrangères du Centre universitaire de NAAMA s'est distingué savamment, au cours de la première semaine de ce mois, en organisant, avec une baguette d'un maestro mythique sur le tapis magique de sa bibliothèque typique, son premier Colloque national sur la didactique des langues et dont le thème s'est focalisé sur « l'Apport/impact des communications plurisémiotiques dans l'enseignement/apprentissage du F.L.E2.». Conscient des conséquences directes et indirectes de l'évolution des technologies de l'information et de la communication, ce colloque s'est voulu être une opportunité saisie au vol par les participants pour l'actualisation des connaissances et principalement un espace de réflexion, de débat, de propositions et de recommandations. Une précieuse et fructueuse rencontre visant à s'interroger sur les théories et stratégies novatrices et efficaces de l'enseignement qui ont pour but d'améliorer les constructions de connaissances et les compétences linguistiques des apprenants du FLE. Il était donc question, des démarches pédagogiques et dispositifs didactiques permettant l'utilisation des technologies dans le cours de langue étrangère ou de spécialité. Dans cet espace académique d'où jaillissent, à partir des interventions des communicants, les lumières, il fut unanimement débattu, qu'en soulignant le lien entre ces technologies les plus modernes et le monde de l'enseignement/apprentissage, et bien que cette liaison demeure assez longue à s'établir (faute de moyens ou de maitrise), il n'en demeure pas moins et pas loin que la «révolution informatique» a tant bien que mal commencé. Dans un monde miniaturisé en se métamorphosant en un petit village du fait de sa «colonisation» par les «Technologies de l'Information et de la communication», ne s'est-il pas réveillé, entre jour et nuit, en se retrouvant «prisonnier» d'un champ lexical dominant, réduit à cette armée du TIC constituée des soldats: «débit, connexion, téléchargement, 3G, 4G, 3D, 7D, micro, tablette, Iphone,, IPad ect?» ! Ainsi, enseignants et apprenants ne peuvent, de l'avis de tous les participants de ce colloques, demeurer dans des coquilles voire vivre dans des îles isolées, au moment où ce «petit village» se développe et évolue avec une expansion qui risque de les engloutir. Ils ont l'obligation d'actualiser leurs sabliers pour pouvoir s'adapter voire rattraper le temps perdu en rentabilisant cet impact des TIC dont le sésame a le privilège de leur fournir des apports considérables et performants à même d'être profitables dans la didactique adoptée. Cependant, il était clairement entendu que quelque soit le matériel technologique utilisé (ordinateur, outils informatiques, data show, voire projection 3D ou 7D?), le cours dispensé ne se limiterait jamais à un « jeu » électronique devant lequel l'enseignement doit s'effacer ! En effet, la place que doit occuper de tels outils - performants soient-ils - dans les pratiques pédagogiques, réside dans la valeur ajoutée à l'acte d'enseigner. De nouveaux outils qui demeurent des moyens pédagogiques mis à la disposition de l'enseignant pour faciliter l'apprentissage. L'assistance, principalement les étudiants universitaires qui étaient éblouis tant par l'utilisation des TIC dans les communications que par les techniques d'animation adoptées par les intervenants, n'avait pas manqué de relever qu'en associant les techniques qui étaient, dans un très récent passé, réservées aux spécialistes, ces « magiciens » de la réalisation cinématographique, le nouveau mode de communication s'est métamorphosé pour devenir plurisémiotique. Ces aptitudes technologiques sont donc venues, de l'avis de tous, bousculer les compétences précédentes des professionnels de l'enseignement/apprentissage. Ainsi, s'est imposé le besoin fondamental de l'apprentissage de l'informatique dans le cadre des enseignements disciplinaires principalement sur les méthodes multimédia, les TIC et leurs apport/impact sur l'apprentissage des langues. Et puisque «la langue est un théâtre dont les mots sont des acteurs»4, le théâtre, ce genre littéraire polysémique, n'a pas été en reste. Et alors qu'il allait se voir scalper, cru à tort sur la table d'un «enseignant-légiste», communicants et étudiants apprirent avec un réel plaisir que le département des langues étrangères se préparait, loin des flashs et des micros, à produire des pièces théâtrales du très riche répertoire de la littérature française. Apprendre le FLE, argumentaient des communicants passionnés par la représentation théâtrale, ce n'est pas seulement comprendre ou se familiariser avec la culture qu'il véhicule, mais pouvoir surmonter les obstacles interculturels pour se rendre capable de s'exprimer aussi spontanément qu'un Français natif et d'être accepté et compris sans difficultés par ce dernier. Et quel autre genre que le théâtre pourrait jouer un aussi rôle efficace, plaida l'un des communicants. Par ailleurs, et comme recommandations principales, il fut enregistré que dans le domaine de l'enseignement/apprentissage du FLE, l'utilisation des TIC s'impose comme une exigence pour développer de nouvelles approches pédagogiques visant la perfectibilité. Ces TIC seront même le sésame pédagogique pouvant dégager la clé magique d'une machine pédagogique en panne, pénalisant à la fois enseignant et apprenant. En effet, il était clair qu'on ne pouvait guère imaginer un enseignement/apprentissage dont la recherche documentaire est le pilier nodal sans un savoir et savoir-faire des TIC. Cette maitrise technologique favorisera non seulement les compétences techniques et professionnelles mais constituera un élément capital dans le développement social. En définitive, la synthèse des débats laissait planer cette sage résolution qui se résume dans le fait que favoriser l'usage des TIC dans la pratique pédagogique demeure donc un objectif salutaire. Enfin, pour un premier colloque national, le Centre universitaire de NAAMA est plus qu'à féliciter tant vis-à-vis du comité d'organisation que du comité scientifique. En effet, dès l'allocution d'ouverture officielle par le Professeur BOUCHERIT, Directeur du Centre Universitaire, les communicants, invités et étudiants s'étaient trouvés « prisonniers » dans un merveilleux monde du savoir et de la recherche. Loin du littoral, le département des langues étrangères du CU NAAMA, et à l'ombre de ses dunes dégageant quiétude et sérénité, a su relever le défi en créant cette plus-value, dans l'enseignement/apprentissage du FLE, tant scrutée par l'un des éminents intervenants, l'expert en didactique, Docteur BRAIK Saadane. Le FLE et sa didactique à l'heure des TIC fut non seulement dépoussiéré dans la wilaya stéréotypée à tort ou à raison par le vent de sable, mais a notamment eu l'opportunité de s'abreuver de la source régénératrice où repose en paix l'auteure emblématique de l'œuvre «Au Pays des Sables»3. * Doctorant, Université de Mostaganem Notes : 1 Johann Wolfgang Von Goethe 2 FLE : Français Langue Etrangère 3 Isabelle Iberhadrt (17/02/1877 à Genève ? 21/10/1904 à Ain Sefra, W.Naama) 4 Ferdinand BRUNETIERE |
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