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En dehors de la
cinéphilie, du glamour et de la fête, le Festival de Cannes est également le
rendez-vous le plus important du marché du film. Outre la promotion et la vente
des produits finalisés, on y vient aussi pour développer des projets en cours,
trouver des partenaires, tenter des montages financiers, des co-productions, et
bien sûr se tenir au courant des technologies nouvelles, humer l'air du temps
et des tendances... L'Algérie qui s'est payé un stand dans ce grand souk
international n'a en réalité aucun poids dans l'économie mondiale du cinéma. Ce
qui n'est pas si grave que cela en réalité, seule une poignée de pays ont une
industrie cinématographique digne de ce nom. D'autres pays investissent le
Festival de Cannes pour d'autres raisons que le cinéma. Les pays du Golfe par
exemple qui multiplient les festivals misent sur l'attrait des stars de cinéma
pour développer le tourisme dans leurs contrées désolées et plus si affinités,
d'autres affaires annexes. Avec l'Algérie on ne sait pas trop. Ou plutôt nous
avons quelques idées (et autres arrière-pensées, très bien réfléchies) mais
nous aurions aimé en discuter au préalable avec les principaux concernés, genre
on a beau avoir mauvais esprit, cela ne nous empêche pas un certain
professionnalisme (ne riez pas, idiots!) ou du moins une réelle politesse qui
consiste à ouvrir nos colonnes aux responsables concernés pour qu'ils puissent
défendre- s'ils peuvent- leur politique. Hélas, il est plus facile de décrocher
un rendez-vous avec Gérard Depardieu que de recevoir une réponse à la demande
d'interview adressée (par l'envoyé spécial du Quotidien d'Oran à Cannes himself)
à Mr Mustapha Ourif, le Mr Cinéma Algérien, président de l'Agence pour le
Rayonnement Culturel en Algérie. Pas de réponse, ni oui ni non, ni va te faire
voir ailleurs : rien, wallou. Faut-il demander à Gérard D le number de Said B
pour que les choses se débloquent enfin? Ce serait le comble, certes, mais s'il
faut passer par là, pas de problème, je n'ai aucun problème avec les frères de,
d'ailleurs les frères Dardenne que j'adore peuvent en témoigner, mais là je
m'égare...
Revenons à nos moutons, c'est le cas de le dire. Il est temps comme je le dis depuis la nuit des temps qu'on puisse parler sereinement de la politique du cinéma en Algérie, en prenant comme exemple les mésaventures pittoresques autours de la réalisation (plus ou moins en cours) du film sur l'Emir Abdelkader. Nous avons des informations à ce sujet, des documents on ne peut plus... «déroutants» pour ne pas dire autre chose, et autant de questions pertinentes à poser aux responsables qui pilotent, avec l'argent public, ce projet (par ailleurs légitime) voulu par le président de la république. L'envoyé spécial du Quotidien d'Oran rappelle à cet effet qu'on peut le contacter soit via sa page facebook, soit en direct (tous les soirs à «La Diarrhée bleu», le Kebab halal juste derrière la gare de Cannes), ou plus simplement en glissant un mot dans son casier (N° 282) au Palais des Festivals. A part ça Gérard Depardieu, présent pour faire la promo du film d'Abel Ferrara sur l'affaire DSK au Sofitel de NYC, ne va pas très bien. Qu'il continue à dire le plus grand bien de Mr Poutine et de Mr Bouteflika, c'est son droit le plus absolu, mais qu'il insiste auprès de l'envoyé du Quotidien d'Oran à Cannes sur «l'intelligence de Ali Benflis», voilà qui prouve que l'immense acteur est gravement déconnecté des dernières actualités algériennes. Après avoir incarné à l'écran Raspoutine et Dominique Strauss-Kahn, Gérard Depardieu va-t-il accepter d'endosser le rôle de son (ex?) ami Rafik Khalifa dans le film, en projet avancé, «Welcome to Algéria» écrit par Yasmina Khadra - et que Mahmoud Zemouri qui s'y connait, accepterait, sous certaines conditions, de tourner avec l'argent du pétrole et les pots de vins de Djeezy ? Rien n'est moins sûr, sauf le pire qui est à venir... |
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