Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Ne résistons pas
à l'envie de dire que cette rencontre aura été celle des paradoxes. En effet,
c'est avec un effectif réduit par les absences et les blessures que l'équipe
nationale a gagné par un score des plus nets. C'est cette défense centrale
constituée par le duo Medjani-Bouzid qui, au départ, n'inspirait pas confiance,
a pourtant résisté aux assauts nigériens.
C'est encore le gardien Cédric, dont c'était la première cape, qui garde sa cage vierge. Si Mesbah était indiscutable sur le flanc gauche de la défense, ce n'était pas le cas de Hachoud, pratiquement troisième choix de Halilhodzic et qui s'en tire parfaitement bien. En dépit de ces irritants impondérables, le coach bosniaque n'a pas dérogé à la règle, qui consiste à tout faire pour gagner des matches, qu'ils soient officiels ou amicaux. Perpétuer cette dynamique demeure donc son cheval de bataille, mettant les joueurs devant leurs responsabilités, sur fond de « menaces », en précisant que certains capés de cette rencontre jouaient leur avenir en sélection. En alignant son équipe type de départ, Halilhodzic a opté pour l'équilibre avec les quatre défenseurs où les latéraux devaient s'exprimer dans leurs couloirs. Mesbah l'a fait plus que Hachoud, mais celui-ci a donné la balle de but à Djebbour. Il est certain que ce quatuor a appliqué les consignes en défendant haut, ce qui explique les difficultés des attaquants nigériens qui avaient d'abord à franchir le premier rideau constitué par le tandem Lahcène-Guedioura, ces derniers ayant fourni une excellente prestation dans la récupération et la relance. Le second constat n'est autre que le pressing haut exercé par les Verts dans toutes les zones qui s'est avéré payant puisqu'il a empêché les Nigériens de développer convenablement leurs actions. Le nombre élevé des corners en faveur des Algériens est par ailleurs révélateur des difficultés des hommes de Courbis qui ont dû parer au plus pressé avant de céder sur les coups de boutoir. En quelques minutes, l'équipe nationale s'est retrouvée nantie d'un avantage de deux réalisations dont la « construction » a été différente. Mais force est de reconnaître que celle du second but, centre de Hachoud et reprise de volée de Djebbour, fut la plus spectaculaire. Rassuré par l'avantage du score, Halilhodzic a pu procéder à des changements de joueurs, avec les rentrées, tour à tour, de Lemouchia qui a bien épaulé Lahcène, Slimani, Tedjar, Benmoussa, Soudani et Chellali qui n'ont pas démérité, loin de là. Pour preuve, l'ex-Chélifien Soudani a corsé l'addition, prouvant qu'il n'a rien perdu de son instinct de buteur, alors que ses coéquipiers ont mis à leur actif des actions qui auraient mérité un meilleur sort, comme ce tir de Slimani frôlant le poteau ou ce lob de Tedjar. Cette distribution de compliments ne nous empêchera pas de signaler les insuffisances relevées au niveau du jeu collectif où il y a eu trop de pertes de balles et, surtout, le manque de communication entre les défenseurs et le gardien Cédric. Ce problème semble récurrent au niveau de l'équipe nationale, même si sa composante humaine a changé au cours de ces dernières années. Gageons qu'avec sa perspicacité et son sens de l'analyse, Halilhodzic saura y remédier. Il n'y a plus de temps à perdre avec les importants rendez-vous de ce mois de juin. |
|