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Le Front politique pour la sauvegarde de la démocratie, regroupant 15 partis qui rejettent les résultats des législatives du 10 mai, a décidé de boycotter le nouveau parlement qualifié d'«illégitime». Ils comptent créer un parlement populaire dont ils prévoient l'installation samedi 26 mai, jour de l'installation de l'Assemblée nationale populaire. Les 15 partis « de l'opposition » ont signé, hier, dans l'après-midi, une plate-forme intitulée « front politique pour protéger la démocratie », à l'issue d'un débat qui a duré 4 heures, au siège du parti de Abdallah Djaballah, le Front de la justice et du développement (FJD). Ils veulent par cette action constituer une force d'opposition pour dénoncer la fraude, l'hégémonie du pouvoir sur l'exercice parlementaire et « sauver la démocratie ». Les partis signataires de la plate-forme rejettent catégoriquement les résultats du scrutin législatif du 10 mai et disent ne pas reconnaître le nouveau parlement ni le nouveau gouvernement. Ils responsabilisent directement le gouvernement actuel et le président Bouteflika en sa qualité de premier magistrat du pays sur les dépassements enregistrés lors des élections et lors de la campagne électorale. Ils citent notamment l'utilisation des moyens de l'Etat et les institutions nationales au profit des partis politiques du pouvoir en place. Ils réclament la désignation d'une institution constitutionnelle qui sera chargée d'élaborer la nouvelle Constitution. Ils réclament, en outre, la création d'un gouvernement d'union nationale capable d'assurer un changement pacifique et une phase de transition à un pouvoir démocratique pluraliste et juste. Les partis signataires de cette plate-forme sont le Front de la justice et du développement (FJD), le Front de l'Algérie nouvelle (FAN), le Front de l'entente nationale (FEN), le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), le parti El-Fedjr El-Djadid, le Front national démocratique, le Front national algérien (FNA), le Mouvement El-Infitah, le Front du changement, le Parti de la justice et du manifeste, le Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD), le Mouvement national pour la nature et le développement, le Mouvement des nationalistes libres, le Front de la bonne gouvernance et le Front du changement. Ces partis d'opposition réunis ne disposent que de 29 sièges sur les 462 du parlement contre 220 sièges au parti FLN et 68 pour le RND. A noter que huit des partis signataires n'ont obtenu aucun siège. Les 15 formations réunies, hier, ont décidé la poursuite des rencontres entre les chefs des partis politiques pour consolider leur plate-forme. Selon les déclarations faites hier, l'Alliance de l'Algérie verte, le FFS et le PT qui avaient eux aussi contesté les résultats du scrutin, ont été invités à faire partie de cette coalition, mais n'ont pas répondu. |
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