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L'ambassadeur du Japon à propos de Cojal : «Hors de question de résilier le contrat»

par Mokhtaria Bensaâd

En visite, jeudi, à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie, l'ambassadeur du Japon, à Alger, M.Tsukasa Kawada a affirmé que le conflit opposant la société japonaise Cojal, chargée de la réalisation du lot Est de l'autoroute Est-Ouest n'a pas encore été réglé. Pour cette société, qui enregistre un déficit financier de 8.800 milliards de centimes, les travaux ont été interrompus en attendant que ce problème soit réglé. Selon le diplomate, «Cojal a un problème financier et donc pas de ressources pour continuer les travaux. En tant qu'ambassadeur du Japon, j'ai été sollicité pour intervenir dans le règlement de ce conflit ainsi que le dénouement du problème». Sur l'avancée des discussions entre les deux parties, Cojal et le ministère des Travaux publics, M.Tsukasa Kawada a souligné, «on est en phase de trouver une solution au problème. Il s'agit d'un projet très important, un symbole de la coopération entre les deux pays bien que la société japonaise, réalisatrice du projet soit privée». Interrogé s'il y a possibilité de résilier le contrat si un terrain d'entente ne serait pas trouvé entre les deux parties en conflit, l'ambassadeur a écarté cette option en déclarant, «il est hors de question de résilier le contrat. Il faut maintenant avancer dans les discussions».

Sur l'éventualité d'accords entre l'Algérie et le Japon sur les énergies renouvelables, l'ambassadeur, qui a participé, durant trois jours, aux travaux du deuxième Forum académique algéro-japonais, organisé à l'Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf (USTO) d'Oran, a indiqué qu' «aucun accord n'a été signé entre les deux pays. Il y a eu une réunion académique lors de ces trois jours du forum pour discuter d'un projet entre les universités algérienne et japonaise pour extraire le silicium à partir du sable. Un produit très important pour la fabrication des panneaux solaires et qui coûte cher». Pour M.Tsukasa Kawada, «si on arrive à extraire le silicium à partir du sable, cela représente une avancée et une grande industrie. C'est ce que nous essayons de faire. C'est un projet qui va prendre beaucoup de temps».

Dans le domaine de la coopération entre les deux pays, le diplomate japonais a annoncé l'organisation, au mois de juin, à Tokyo, d'un colloque sur les opportunités d'investissement et de partenariat en Algérie. Une rencontre qui se veut une occasion de faire connaître les potentialités d'investissement algériennes et de relancer la coopération algéro-japonaise. Il a souligné sur ce point, «nous allons d'abord organiser un séminaire d'investissement à Tokyo. Nous allons ensuite installer ici en Algérie une commission mixte avec la participation des opérateurs économiques des deux pays pour discuter des possibilités de partenariat».