De par sa
diversité et son immense richesse, le patrimoine historique constitue un
avantage inestimable puisé dans notre histoire, et permet l'épanouissement de
notre peuple. Une méritoire initiative lancée d'ailleurs par l'association
Histoire et Archéologie de Bouira qui organise des journées d'études sur le
patrimoine culturel et historique de la wilaya de Bouira, à partir
d'aujourd'hui 17 mai, durant trois jours. Ces Journées d'études seront une
occasion opportune pour intéresser le public, et particulièrement les jeunes,
sur les références de notre mémoire collective, qui illustrent notre identité
d'une grande nation libre, et portée vers l'universalité. Des témoins
historiques sont conservés, mais menacés de disparition par les aléas du temps,
et faute d'entretien et de réhabilitation, dans la ville de Sou El Ghozlane, la
ville qui se trouve à 35 Kms au sud du chef-lieu de wilaya, Bouira. Cette ville
historique, appelée Auzia du temps de l'occupation romaine, et aussi, Aumale
pendant la colonie française. Elle abrite incontestablement des vestiges qui
représentent les deux périodes historiques, et même d'autres ères. C'est-à-dire
; si nous ajoutons à cela les vestiges encore présents qui identifient le passage
de l'époque ottomane, en plus explicite, turque. Par conséquent, dans cette
ville mémorable, perdurent encore, bien qu'elle soient dans un état de
délabrement avancé, les hautes murailles qui entourent Sour El Ghozlane, qui
font d'elle une citadelle protégée des envahisseurs.
D'ailleurs, c'est
ce que fut de tout temps son histoire. Quant aux illustres quatre portes en
forme d'arcs, il s'agit donc de Bab Essebt, Bab Edzair, Bab Sétif et Bab
Boussaâda. Il ya aussi les bastions, une ancienne caserne, l'hôtel de ville, le
centre hospitalier, le siège de l'ancienne sous-préfecture, une école où le
cinéaste français Jean Claude Briali, Djamel Amrani, Boulenouar Messaour,
parait-il aussi Mustapha Lachref, ont fait leurs premières classes. Cette ville
a vu naître également d'illustres personnes, et non moins connues, que cela
soit dans le domaine de l'art ou de la culture. Et il nous vient à l'idée le
nom du journaliste Arezki Metref, la très regrettée Mouny Berrah, et bien
d'autres. Non loin de Sour El Ghozlane, en allant vers El Hakimia tout au sud,
se trouve le mausolée de Takfarinas, le héros berbère qui lutta vaillamment
contre l'envahisseur romain et mourut de manière héroïque. Dans le but de
perpétuer sa mémoire, le secteur de la culture a décidé de lui édifier un
monument finéraire. Cette région a vécu le passage des Romains, des Arabes, des
Turcs, et des Français, pour ne citer que ceux là, et ont laissé leurs
empreintes. A l'exemple également du style arabo-musulman, de part ces
anciennes mosquées. Le style ottoman est désigné par les forts qui témoignent
du passage des ottomans, à l'exemple de l'imposant fort turc de Draa El Bordj,
qui se trouve dans la partie ouest de la ville de Bouira. Jadis ce fort faisait
l'objet de bastion avec un phare au dessus de la plaine de Draâ El Bordj.
Aujourd'hui le fort turc fait l'objet de travaux de réhabilitation et de
confortement par le secteur de la culture qui l'a classé comme patrimoine
national historique. Pour revenir à la ville de Sour El- Ghozlane, l'antique Auzia,
ou Aumale, comme on aime si bien l'appeler ainsi, peut se targuer de préserver
la gare ferroviaire, la banque, l'ancienne église, la mairie, l'opéra, le
square,? Nous avons cité qu'une partie des vestiges historiques dans la région
sud de la wilaya de Bouira. En revanche, celle-ci regorge de monuments et
restes historiques aux quatre coins. Ainsi se présente aussi la région est de
la wilaya de Bouira, qui prolifère en traces d'histoire et de ruines. La région
ouest l'est autant, car elle recèle des restes d'histoire qui témoignent du
passage du valeureux combattant El Mokrani, à titre d'exemple, et bien d'autres
repères.