Les mandataires seront installés dans le nouveau marché de gros de fruits et légumes dès demain, a indiqué le directeur de l'entreprise gestionnaire, Belarbi Tahar, jeudi, lors de la séance de tirage au sort pour le positionnement des 194 «grossistes» transférés des halles centrales de Cité Petit.

Après avoir été répartis par tirage au sort sur les neuf hangars que dispose la nouvelle structure, les 194 mandataires devront finaliser, sur place et à partir de demain, la dernière procédure avant leur installation dans le nouveau marché d'El-Kerma. Ce dernier sera opérationnel dès le 1er juin, a expliqué le directeur de l'Entreprise de marchés de gros de fruits et légumes, de bétail et de voitures de la wilaya d'Oran, une EPIC mise sur pied en 2010. En présence d'un huissier de justice, le tirage au sort a été effectué en présence des professionnels concernés. Contrairement à certaines rumeurs, qui circulaient depuis quelques semaines, l'opération d'affectation par le recours au seul arbitrage du hasard s'est déroulée dans une ambiance bon enfant. A la fin, les participants ont été invités à un repas à base de couscous 100% maison, offert par l'EPIC. «Le prochain festin, les légumes, c'est vous qui vous en chargerez !», ironisera le directeur de l'EPIC.

Chaque groupe de mandataires a connu donc son emplacement. Il y a 9 hangars totalement identiques, comprenant chacun 120 box. Seule différence, la position par rapport au plan de masse de ce marché clôturé de 18 hectares. La proximité par rapport à l'entrée, accessible par une bretelle de l'autoroute Est-Ouest à hauteur du premier barrage fixe de la gendarmerie nationale en sortant de la RN4, est peut-être le seul paramètre qui «casse» pour ainsi dire cette symétrie parfaite et, du coup, suscite une convoitise qui ne dit pas son nom chez certains. Se situer en devanture du marché, n'est semble-t-il pas un simple détail géométrique aux yeux de certains commerçants. Dès lors que chaque groupe ait connu le hangar où il sera affecté, le box réservé à chaque mandataire est déterminé automatiquement, puisqu'il a été convenu d'avance de commun accord entre l'EPIC et l'association des mandataires que les colocataires d'un même pavillon dans les halles centrales de l'Avenue Chakib Arselan doivent être relogés selon le même ordre de stands où ils étaient. Chacun disposera donc de 72 m² couverts pour déposer sa marchandise. Il y a également 20 chambres froides de capacité de 160 m3 chacune. Celles-ci seront mises en adjudication par l'EPIC, au même titre que plusieurs structures annexes. Pour le conditionnement, les mandataires devront donc traiter avec un concessionnaire. Idem pour l'emballage, où un service interne sera mis en place. Même pour la collecte des ordures, on songe à la donner en sous-traitance. L'idée est que l'entreprise de gestion se consacre, exclusivement, à la gestion proprement dite. L'eau aussi, on y a pensé. En plus du réseau de l'AEP, il y a une immense bâche à eau de 100 m3. C'est d'autant indispensable qu'on prévoit une station de lavage, calibrage et conditionnement des fruits et légumes.

Le nouveau marché de gros veut passer au crible les légumes qu'il sert au consommateur. Les balances y seront contrôlées par les services de l'ONML beaucoup mieux qu'avant, assure-t-on.

L'un des avantages majeurs, justement, d'un tel marché clos, bien géré et réglementé, est de rendre plus efficientes les actions de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, contrairement au milieu semi-ouvert, encombré et encombrant, des anciennes halles centrales.

Le directeur de l'EPIC, qui souligne au passage les directives du wali et son appui dans ce registre, voit grand pour le commerce de gros. Dans ce complexe de marchés de gros d'El-Kerma en plein essor, il révèle l'existence d'infrastructures spécifiques en projet pour divers autres produits, comme le poisson et les œufs. Il est à signaler les travaux de réalisation, dans le même périmètre, d'un marché de voitures (d'occasion), d'une capacité d'accueil de quelque 600 véhicules, et un autre à bestiaux (d'une capacité d'accueil de 6.000 bêtes) qui sont déjà en cours et enregistrent un rythme soutenu, a-t-on constaté sur place.