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La saison
2011/2012 sera marquée d'une pierre noire pour la JSK qui a eu du mal à
préserver son image de marque. Habitués aux places du podium lors des
compétitions nationales et internationales, les Canaris n'ont pas confirmé leur
statut en alignant des contre-performances inquiétantes.
Les succès de prestige faits pour éclaircir l'horizon de la JSK, pour lui offrir des perspectives beaucoup plus favorables, lui ont fait défaut. Cette situation a fini par se compliquer jusqu'à créer une crise interne sans précédent. Ceux qui attendaient une catastrophe du côté du stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou devront refaire leurs calculs. En effet, la JS Kabylie a réussi à assurer son maintien en Ligue 1 dans un contexte pourtant nettement défavorable. Cela aurait été absurde de voir le club le plus titré d'Algérie quitter l'élite dont il est justement le doyen. Meilleur club d'Afrique du 21ème siècle, dans le classement du mois de mars dernier de la Fédération internationale, de l'histoire et des statistiques du football, la JSK a réussi à sauver sa peau après avoir donné beaucoup de soucis à ses fans. Cela n'a pas été facile à réaliser si l'on tient compte de la situation qui a prévalu et qui prévaut encore chez les Canaris, avec la montée au créneau des supporters kabyles et la commission de réflexion qui exigent le départ du président Moh-Cherif Hannachi. Certes, Hannachi a commis l'erreur de vouloir tout gérer à lui seul et c'est tout à fait logique que sa responsabilité soit engagée en cas d'échec, mais il faut convenir que tous les clubs du monde passent par une période de transition. Les contestataires ont mal choisi leur moment car l'avenir du club phare du Djurdjura était en jeu, même si son blason a été quelque peu terni par les contre-performances. Ceci ne veut nullement dire que le président kabyle est exempt de tout reproche. L'instabilité du staff technique et le mauvais recrutement ont joué en sa défaveur. Saïb Moussa, qui avait remplacé Belhout, limogé après avoir gagné une coupe d'Algérie, a été remplacé par Ighil, lequel a été poussé vers la sortie après un malentendu avec un responsable du club. A propos du recrutement, les nouveaux n'ont pas apporté le plus escompté, car «ne joue pas à la JSK qui veut», c'est du moins la philosophie du club par rapport à son prestige et à son riche palmarès. L'Ivoirien Camara, Bitam, Assami, Mayout et Hezil ont été un fiasco avec l'attaquant malien Makan Dembélé. Encore plus, Metref n'a pas tenu son rôle de leader pour lequel il a été engagé, alors que Hemani est passé par une période difficile. Ziad, qui dispose tout de même de qualités prometteuses, a lui aussi eu des difficultés à s'imposer, alors que le transfuge du RCK, Hanifi, pouvait faire mieux au vu de ses qualités. Tous ces éléments n'ont pas été en mesure de combler le déficit laissé par les départs enregistrés par le club. Tous ces ratages ont brouillé les cartes de Hannachi. En somme, l'avenir du club est incertain avec l'annulation de la dernière AG, la revendication des supporters et de la commission de réflexion. En tous les cas, le temps ne joue pas en faveur de la JSK en raison d'une situation qui risque de lui porter préjudice. Ainsi donc, la sagesse est plus que recommandée, car la JSK est un club qui a ses particularités. Quant à Hannachi, il devra savoir qu'en football, on ne s'intéresse pas par ce qu'on a fait, mais par ce qu'on va réussir à construire, réconforté par l'adage: «la force de l'homme est dans le futur». |
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