Cinq membres de la section - syndicale de l'unité d'Oran de l'Entreprise
de gestion des services aéroportuaires (EGSA), dont des représentants au
conseil de participation (CP) ont animé, hier, une conférence de presse
consacrée essentiellement à la grève de la faim, initiée par un de leurs
collègues syndicalistes ainsi que d'autres agents, depuis le 2 avril. Tour à
tour, les syndicalistes ont tenu à remettre cette action de protestation dans
son véritable contexte en affirmant qu'elle demeure illégitime du fait que
l'origine du conflit demeure un problème de procédure syndicale et que d'autre
part, la question du licenciement des deux agents pour des fautes
professionnelles, ne peut nullement aboutir à cette action extrême, étant donné
que les voies de recours n'ont pas été exploitées. En clair, les syndicalistes
sont unanimes pour dénoncer « cette manœuvre derrière laquelle se dissimulent
des desseins non avoués et qui ont pour seul et unique objectif d'installer un
climat malsain, au sein de l'entreprise au moment où la nouvelle section
syndicale a pu obtenir plusieurs acquis socio-professionnels tels que
l'augmentation des primes de panier, le relèvement des échelons et des
promotions pour des dizaines de travailleurs ».
Revenant sur la chronologie de ce conflit qui selon eux oppose un seul
syndicaliste au reste de la composante de la section syndicale, la chargée de
l'organique précise que l'Union de wilaya UGTA a été la première à remettre en
cause la composante du conseil syndical avant que la Fédération des
travailleurs des Transports se positionne, en déclarant la non représentativité
de l'entité en question et ce, en attendant l'installation officielle de la
section syndicale telle que reconnue par les instances locales. Concernant les
deux agents licenciés, les membres du syndicat affirment qu'ils ont tenté une
médiation avec l'administration pour leur intégration, en suivant la procédure
légale à savoir la formulation de la demande. En revanche, les grévistes
campent sur leur position initiale en déclarant leur détermination à poursuivre
leur action jusqu'à satisfaction de leurs revendications à savoir la
réintégration des agents licenciés abusivement ainsi que la reconnaissance de
la représentation syndicale, installée le 10 janvier dernier.